Le président de la chambre de l'agriculture, M. Miloud Ziane, accompagné par les représentants des producteurs de lait et de l'olive, en l'occurrence, MM Ghiles et Hitache, ont tenu, au cours d'un point de presse, à lever le voile sur les contraintes qui se dressent en obstacle pour le développement de ces créneaux. Le premier sujet abordé a concerné le projet de l'artichaut, initié par le groupe Hasnaoui et qui prévoyait l'exploitation de 480 ha avec la possibilité d'exporter le produit sur le marché européen et réaliser des rentrées en devises atteignant les 450 millions d'euros. Seulement, précise le président de la chambre, la lenteur administrative des banques, qui exigent un lourd dossier, a fait reculer les agriculteurs qui affichaient un grand dévouement. A cela, il faut ajouter le problème de l'élimination de la nomenclature du programme de soutien PNDA du matériel d'irrigation en goutte à goutte. Celle situation a porté la superficie réelle exploitée à 84 ha, soit 17% des prévisions. Au sujet de la production de lait, la wilaya compte, selon M. Ghiles, 200 éleveurs adhérant à l'association et s'occupant de pas moins de 20 800 vaches laitières dont 6 400 bovins laitiers modernes (BLM), 14 400 bovins laitiers améliorés (BLA) et bovins laitiers locaux (BLL). Le cheptel produit, théoriquement, une quantité de 25 millions de litres par an, soit 68 493 l/jour. Cependant, précise le même représentant, la livraison réelle que reçoit l'unique usine de transformation de Sidi Saada, ne dépasse pas les 26 000 l/jour et ce, malgré l'existence de 17 coopératives de jeunes spécialisés dans la collecte de lait. Dans ce registre, l'on apprend que ces jeunes rencontrent d'énormes problèmes pour se procurer du lait chez les éleveurs, puisque l'usine aurait ratifié une convention avec les producteurs pour se charger, elle-même, de cette opération afin de pouvoir bénéficier de la fameuse prime de 4 DA par litre. Cette polémique a généré une confusion dans la maîtrise des produits laitiers. Enfin, les éleveurs, par l'intermédiaire de leurs représentants, broient du noir et s'inquiètent de leur avenir, suite à l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'UE car, selon eux, les moyens pour affronter la concurrence sont dérisoires, surtout que l'aliment de bétail enregistre, ces dernières années, une flambée des prix.