Le retour aux amphithéâtres n'a pas eu lieu à l'Université des sciences islamiques Emir Abdelkader. Cette fois, les ultras du mouvement revendicateur ont prétexté l'absence du document officiel de réintégration de leurs collègues exclus suite à la grève illimitée de l'été dernier. On croyait tout rentré dans l'ordre pourtant après le bras de fer engagé entre les 2700 étudiants et leur administration, d'un côté, et, de l'autre, le rejet de la décision gouvernementale de suppression de l'enseignement de la charia au palier secondaire. L'assemblée générale, tenue il y a deux semaines par les organisations qui ont animé la grève, à savoir l'UGEL, l'UNEA et la LNEA, a conclu à l'approbation de la mesure de Benbouzid dans le cadre de la politique de la réconciliation nationale. Du moins, c'était l'argument avancé par les organisations pour justifier leur revirement. En contrepartie, le conseil scientifique de l'université avait accepté d'accorder aux étudiants le droit de passer l'ensemble des examens et de réintégrer les éléments sanctionnés. La reprise des examens prévue hier n'a pas eu lieu justement à cause de ce dernier point qui, selon les grévistes, doit faire l'objet d'une décision officielle avec document à l'appui. Une formalité bureaucratique à laquelle tiennent les étudiants par solidarité avec leurs collègues mais qui, par ailleurs, prolonge les vacances qui ont trop duré pour le campus.