Les plaines steppiques de la wilaya de M'sila, dans la zone de Aïn Rich, ont été secouées une nouvelle fois dans la matinée d'hier par une forte déflagration, entraînant la mort de deux personnes, un policier et un GLD, et blessant cinq policiers qui participaient à une opération de ratissage menée par les forces combinées. Certains citoyens de Aïn Rich au fait de la situation générale de cette commune, joints par téléphone, nous ont déclaré : « La bombe avait été posée et amorcée depuis peu, compte tenu du fait que la zone était fréquentée par les nomades et leurs troupeaux et semble être caractérisée par une certaine sérénité. » Dans cette ultime étape de campagne référendaire, montant en puissance depuis peu par l'implication à outrance de toutes les institutions de l'Etat, des éléments du GSPC écumant la région depuis fort longtemps, dont le nombre demeure inconnu, mais assez efficace pour semer la mort, ont signé à travers cet acte une fin de non-recevoir à l'offre de paix de Bouteflika, lui qui n'a cessé de haranguer les foules à les pardonner. Rappelons que dans la journée du 7 juin 2005, une bombe a explosé au passage d'un poids lourd transportant 19 gardes communaux, sectionnant le camion en deux et entraînant la mort de 13 personnes et occasionnant des blessures à six autres. Le groupe qui continue à écumer les territoires de Aïn Rich sous la houlette d'un lugubre individu originaire de la région, dénommé Bouhareg, qui aurait été à l'origine de l'embuscade du 7 juin, serait l'auteur de l'attentat d'hier, et ce à une semaine du référendum sur le projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale.
