Dans la journée du 7 juin 2005, vers 18h30, les plaines steppiques de la commune de Aïn Rich (180 km au sud-ouest de M'sila), au piémont de djebel Boukhil, ont été secouées par une forte déflagration à la suite du passage d'un camion transportant dix-neuf gardes communaux, sectionnant le véhicule en deux, entraînant la mort sur le coup de douze personnes et occasionnant des blessures à sept autres parmi lesquelles un a succombé à ses blessures lors de son transfert à l'hôpital, portant le bilan de cet horrible attentat à treize morts et six blessés. Ce groupe de gardes communaux venant de la commune de djebel Messaâd se dirigeait vers djebel Boukhil pour venir en renfort à une opération de ratissage qui s'y déroulait. La bombe a été posée sur l'une des pistes qui sillonnent les hautes plaines d'alfa de Aïn Rich, dit-on à Aïn Melh, et celle qui a explosé au passage du camion des gardes communaux, précise-t-on, ne datait pas d'hier, faisant plutôt partie des bombes semées par les terroristes à l'époque où ces territoires étaient assimilés à des zones libérées. Après l'attentat, a déclaré à la presse un garde communal blessé évacué à l'hôpital de Bougouda, aucune arme n'a été récupérée par les ravisseurs par le fait, dira-t-il, qu'on a attendu deux heures pour que les secours arrivent et « aucun terroriste n'est apparu sur le lieu de l'attentat ». Le groupe qui continue à écumer les territoires de Aïn Rich appartiendrait au GSPC et serait dirigé par un lugubre individu dénommé Bouhareg, originaire de cette région. Le dernier attentat qui a eu lieu dans cette zone remonte au mois de mars, nous dit-on, attentat ayant coûté la vie à deux soldats. A la faveur d'une certaine politique, dont personne ne connaît les contours, les éléments du GSPC continuent à semer la mort dans l'arrière-pays parmi les populations de Aïn Rich, Ganira et Redjal Ziane, où les populations n'ont cessé de réclamer les armes pour réinvestir les lieux en s'installant de nouveau sur leurs terres.