Les délégués des coordinations de Ouacifs et Ath Zmenzer, se situant entre les deux tendances du mouvement des archs, considèrent, à travers une déclaration transmise à la presse, que la Kabylie ne pouvait bénir la charte « sans renier ses décennies de lutte pour les libertés démocratiques et l'avènement d'un Etat de droit ». Les rédacteurs de la déclaration estiment que « la lucidité politique impose de ne pas se tromper d'enseignement à tirer de ce fort attachement aux idéaux démocratiques ». Pour eux, aucune partie ne peut s'énorgueillir et tirer profit de l'abstention en Kabylie, mais il serait profitable à la région que toutes les parties fassent « preuve de grande maturité politique en dressant un bilan serein et objectif qui ne doit aucunement évacuer un éventuel mea-culpa salutaire pour tous ». Ceci afin d'arriver à diagnostiquer les véritables problèmes qui minent la région et proposer « des solutions politiques dénuées de toute démagogie et de toute surenchère » pour ne pas mettre en péril la capacité de résistance de la population locale.