L'approche du mois sacré du jeûne est souvent synonyme pour les oranais d'augmentation des prix. Cette année, paradoxalement, une certaine stabilité est constatée sur les différents marchés de la ville. Pour certains produits agricoles on peut parler de baisse de prix à l'instar du poivrons, met très prisé durant le mois du jeûne dont le prix avoisine actuellement les 25 dinars sur certains étalages au lieu des 45 DA, en moyenne, il y a une semaine. Même si depuis hier le prix s'est légèrement affermi. La viande rouge, locale, semble suivre le même chemin puisqu'elle est cédée entre 550 DA et 600 DA le kilo pour le premier choix. Les perturbations enregistrées sur le sucre semblent s'estomper et des prix plus conformes à la réalité du marché local se dessinent. Pour le poulet, après une certaine hausse, les prix se stabilisent autour des 190 DA le kilo. De ce fait, les nouvelles mesures de contrôles lancées par les Ministères de l'agriculture et du commerce, chargés de réguler le marché, semblent à posteriori porter leurs fruits. Le seul secteur à échapper à cette embellie pour les ménages, reste les produits halieutiques. Le cas de la crevette est le plus éloquent. Le prix prohibitif, environ 1 600 DA le kilo, la fait déserter nos étals. Reste, le faux merlan et la sardine qui trônent sans partage sur nos marchés et dont les prix, qui avoisinent les 400 DA pour l'un et les 100 DA en moyenne pour l'autre, les rendent accessibles au commun des mortels. Quand aux fruits, les prix n'ont pas varié. Le raisin de fin de saison se vend entre 40 DA et 80 DA. Le melon est cédé à 25 DA en moyenne l'unité. Par contre, pour ce dernier produit la qualité n'est plus au rendez-vous. La tendance globale est donc à un certain apaisement sur le front des prix, ce qui renseigne sur la perte du pouvoir d'achat du citoyen et contraint, concurrence oblige, les commerçants à faire des efforts pour offrir des produits à des prix abordables.