Ouargla, l'une des principales oasis du désert algérien, regorge de vestiges archéologiques de l'époque romaine. Et pour preuve, l'un des saints de la région, Sidi El Komari, s'avère être un soldat romain. Son nom, Evirus Gomerus, aurait subi des transformations avec le temps, jusqu'à prendre une connotation berbéro-arabe. Son origine n'est pas connue, mais le tombeau bâti autour de sa sépulture remonte à environ 200 ans. Le côté tragicomique se situe dans le fait que de nombreuses familles visitaient ce qu'elles croyaient être un saint et y accomplissaient les rituels réservés à ces lieux. A une trentaine de mètres du « saint romain », en plein centre d'une palmeraie, des habitants ont découvert une nécropole qui remonte à plus de deux siècles avant Jésus-Christ. Certainement vers l'époque punique. Les tombes, semblables à celles de Tipaza, sont creusées dans la rocaille. Il est fort probable que les corps des morts aient été enterrés avec des ustensiles personnels, comme c'était généralement le cas à l'époque, puisque des tessons et des débris en terre cuite ont été retrouvés. Parmi ces objets, une lampe à huile à peine endommagée par le temps et dont le décor s'est quelque peu effacé, mais qui garde encore une grande part de mystère, une certaine splendeur... probablement suggérée par son ancienneté et sa valeur temporelle. Quoi qu'il en soit, cette lampe est un élément de plus qui devrait pousser nos archéologues et chercheurs à effectuer des fouilles dans cette région qui n'a pas fini de révéler ses secrets.