Deux avions ont décollé d'Alger dans la journée d'hier en direction du Pakistan. Il s'agit d'une aide d'urgence pour les victimes du tremblement de terre qui a touché, samedi dernier, la zone frontalière entre l'Inde et le Pakistan. Ces premiers avions affréteront quelque 800 tentes, 3000 couvertures et 10 tonnes de médicaments. La procédure en pareilles circonstances exige d'attendre que les Etats touchés par une catastrophe naturelle expriment leurs besoins. L'expérience a, en effet, démontré qu'il valait mieux attendre une manifestation des autorités touchées par le séisme afin qu'elles ne se retrouvent pas surchargées de denrées impossibles à acheminer ou dont ils n'auront pas expressément besoin. L'Etat algérien a projeté d'envoyer d'autres aides pour le Pakistan et pour l'Inde, moins sévèrement touché. Hier déjà, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, exprimait ses condoléances à ses homologues afghan, pakistanais et indien et les assurait, « au nom du peuple et du gouvernement algériens (...), d'une fraternelle solidarité », reprend-on à l'APS. Pour rappel, le séisme a fait entre 30 000 et 40 000 morts, des centaines de milliers de sinistrés, selon l'Unicef. Les Etats-Unis ont attribué une première aide de 50 millions de dollars, l'Australie a décuplé son aide pour offrir 5,5 millions de dollars australiens, la Banque mondiale offre 20 millions de dollars et la Banque asiatique de développement octroie une aide de 10 millions de dollars. Le Japon a débloqué 25 millions de yens et l'Union européenne, qui « se tient prête à aider le Pakistan avec des secours et une assistance d'urgence », selon les déclarations du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, débloque 3,6 millions d'euros. La Jordanie, le Qatar et l'Arabie Saoudite ont également répondu présent dans cette lourde épreuve que traverse l'Asie du Sud. Israël, qui avait rompu toutes relations diplomatiques avec le Pakistan, a proposé son assistance.
