Karim Tabbou, 1er secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS) a soutenu vendredi à partir du village d'Ifri, que son parti est «le prolongement naturel du mouvement national» et qu'il est «le vrai FLN historique». L'orateur s'exprimait à l'occasion de la commémoration du 54ème anniversaire du congrès de la Soummam qui s'est tenu le 20 août 1956 à Ifri, sur les hauteurs d'Ouzellaguen, dans la wilaya de Béjaïa. Un anniversaire que les autorités publiques n'ont pas commémoré dans ce village dont le nom est associé à ce congrès qui a structuré la guerre de libération nationale et posé les premiers jalons de la république Algérienne. «Le pouvoir essaye, avec tous ses services et structures, d'empêcher la pérennité d'un projet porté par des hommes et des femmes qui ont donné leur vie pour la construction d'un Etat démocratique et social» a déclaré Karim Tabbou après avoir déposé une gerbe de fleurs au pied du monument aux martyrs en présence d'une foule de militants et sympathisants du parti. Le 1er secrétaire du FFS a fait l'éloge de la wilaya III qui « a été à l'avant-garde des luttes, non seulement pour la libération mais aussi pour que cette libération ne soit pas détournée du projet démocratique». Dénonçant un «chantage social et économique et une asphyxie politique», Karim Tabbou pointe du doigt «une démarche punitive» que, accuse-t-il, le pouvoir a pratiqué contre la région de la Kabylie pour, ajoute-t-il, «lui faire payer le fait d'avoir proclamer un jour son adhésion à un projet démocratique», celui de la plateforme de la Soummam. « Cette démarche punitive le pouvoir l'adapte aussi à d'autres régions du pays » ajoute Tabbou qui a déposé deux gerbes de fleurs au carré des martyrs de la révolution et sur les tombes des martyrs du printemps 2001 dans la ville d'Ouzellaguen. Fidèle à son sens de la rhétorique, Tabbou estime que «aujourd'hui, autant l'été est très chaud autant le pays est politiquement très froid». «Dernièrement, ils ont poussé le mépris, le ridicule et la violence jusqu'à interdire aux ambassadeurs d'avoir des relations avec la société civile sans autorisation du ministère des affaires étrangères» a-t-il dénoncé. «C'est un pays qui se referme davantage» renchérit-il.