Après un mouvement de grève de trois jours, le collectif des travailleurs de l'entreprise du transport urbain d'Oran ETO a décidé la reprise du travail jeudi après-midi. Ce gel provisoire de ce mouvement de protestation a été décidé, ont indiqué vendredi matin des chauffeurs et des receveurs rencontrés au niveau de l'arrêt des bus de la place Gambetta, pour ne pas pénaliser les usagers. Il s'agit surtout des scolaires et des abonnés sur les six lignes urbaines desservies par l'entreprise. Ces derniers ont été obligés, ces trois derniers jours, de faire appel à d'autres moyens de transport pour leurs déplacements.Une réunion est prévue pour ce dimanche au niveau du siège de l'entreprise à Es-Senia entre les membres de la section syndicale et la direction générale. Pour la genèse de l'histoire, l'on saura que le conflit à l'entreprise ETO, qui en est à son second mouvement de grève - en l'espace d'une vingtaine de jours - oppose les travailleurs par le biais de leur syndicat à la direction générale. Cette dernière, selon son directeur général M.Aggouni, a «jugé ce mouvement de grève illégal. Des mesures disciplinaires seront prises dans ce sens» a-t-il indiqué. Pour sa part, le représentant des travailleurs, M.Chnafa, a estimé que «ce mouvement de protestation revendicatif est légal, conformément à la loi en vigueur. Il précise qu'un préavis de grève a été déposé le 5 septembre auprès des services concernés. Après 8 jours de silence de la part de la DG, il a été décidé de recourir à la grève dès le 13 de ce mois». Parmi les revendications socioprofessionnelles formulées lors de la première réunion, tenue fin août, la section syndicale avait exigé, entre autres, le départ du directeur technique et des ressources humaines en plus de la réintégration des nombreux travailleurs licenciés.