Amnesty International a appelé mardi les autorités Algériennes à abandonner toutes les poursuites judiciaires engagées contre les citoyens non jeûneurs. "L'Algérie doit respecter le droit à la liberté de conscience et de religion", souligne la célèbre ONG qui oeuvre partout dans le monde en faveur du respect des droits de l'être humain. Amnesty International a, par ailleurs, exprimé son indignation face aux propos du Procureur de la République d'Ain El Hammam qui a demandé à Hocine Hocini et Salem Fellak, deux citoyens chrétiens, de choisir l'Islam ou de quitter l'Algérie ! "En tant qu'Etat partie au Pacte international relatif aux droits civiques et politiques (PIDCP), l'Algérie est dans l'obligation de respecter le droit à la liberté de conscience et de religion", rappelle Amnesty Internationl qui précise que l'article 18 du PIDCP prévoit en particulier que "Nul ne subira de contrainte pouvant porter atteinte à sa liberté d'avoir ou d'adopter une religion ou une conviction de son choix". D'autre part, Amnesty International se dit également préoccupée par certaines dispositions formulées en termes vagues du Code pénal. "Ces dispositions sont utilisées pour poursuivre ceux qui ne sont pas conformes aux normes religieuses et sociales en Algérie", dénonce ainsi Amnesty International en faisant allusion à l'article 144 bis (2) du Code pénal algérien lequel prévoit que "quiconque […] dénigre […] les préceptes de l'Islam, que ce soit par voie d'écrit, de dessin, de déclaration ou tout autre moyen " est passible de lourdes sanctions. Enfin, Amnesty International exhorte les autorités algériennes à ne prononcer aucunes sanctions pénales "contre quelque personne que ce soit dans le but de forcer cette personne à adhérer à une conviction religieuse".