Les précipitations enregistrées depuis le début de cette saison sont le signe précurseur d'une bonne année céréalière. Les 5 500 petits fellahs jubilent et se frottent les mains même s'ils doivent pour cela enfreindre l'arrêté de la wilaya entré en vigueur depuis 1974, interdisant les labours en milieu steppique, une pratique qui a fait florès par le passé. Les très fortes précipitations enregistrées depuis le début de cette saison automnale sont le signe précurseur d'une bonne année céréalière. Des terres très riches, à faible rendement à l'hectare à El Houidh (4 quintaux) et très productives dans le Sud, à Dhayet El Bagra (60 quintaux/ha). Ne se souciant guère de la préservation des terrains de parcours, ces milliers de petits fellahs annoncent, déjà, la couleur en entamant l'opération des labours-semailles. Pour ce faire, ils comptent plus de leurs réserves en semences que sur l'aide de l'Etat, pourvu que leurs lopins de terre ne restent pas en jachère. 6.000 hectares de terres sont retenus, pour cette prochaine saison des labours semailles. Il reste cependant le sort réservé à la vaste plaine de 25.300 hectares de Dhayet El Bagra, située dans le Sud de la daïra de Brezina. Des terres, très convoitées, certes, mais qui ne trouvent pas encore preneur en raison des importants moyens matériels à mettre en œuvre pour leur exploitation. La mécanisation de la céréaliculture n'est pas encore entrée dans les mœurs des nomades de la région et seuls de sérieux investisseurs, publics ou privés, sont en mesure de mettre en valeur ces terres, un El- Dorado qui attend des bras vigoureux. La concrétisation de ce vieux projet de mise en valeur des terres agricoles en milieu saharien, situées à moins de 15 kilomètres du barrage de Larouya, mérite d'être dépoussiérée et remise au goût du jour.