A Tizi n-Tlata, le ramassage scolaire n'est assuré que pour les filles. Les garçons, eux, sont livrés à la merci des transporteurs clandestins. A titre d'exemple, les lycéens d'Ait Abdelmoumene, un des villages de cette municipalité, sont sommés de s'acquitter quotidiennement des frais de transport dont le montant est de 50 DA par élève (en aller-retour). Le constat est le même pour tous les élèves garçons des autres villages, tels que Cheurfa, Ait El Hadj Ali et Ighil Imoula. Un parent d'élève n'a pas manqué de dénoncer cette situation qu'il a qualifiée «d'injuste». Avec la cherté caractérisant nos marchés et nos piètres salaires, qui fondent comme neige au soleil, la municipalité aurait pu bien faire des efforts dans l'optique d'assurer le transport à tous les élèves, estime-t-il. «Pourquoi ce sont toujours les filles qui en bénéficient ?», s'est demandé notre interlocuteur, ajoutant qu'on nous dira que «la commune n'a pas suffisamment de bus pour assurer cette tâche, mais elle peut tout de même engager des transporteurs privés pour le faire». Prenant attache avec le premier magistrat de la commune pour davantage d'éclaircissement, celui-ci avouera «qu'il est vrai que nous n'assurons le transport qu'aux filles, car nous n'avons d'abord que trois minibus et trois camions aménagés, ensuite avec ce nombre réduit en moyens, il est clair que nous sommes dans l'incapacité de répondre à toute la demande, comme nous avons aussi un manque de chauffeurs. Des dossiers de recrutement sont déposés au niveau de la fonction publique, nous attendons leur approbation».