Les usagers de la route reliant Oran et Tlemcen auront sûrement remarqué ces derniers jours les nombreux vendeurs ambulants de volaille qui proposent leur marchandise pour presque rien. En effet, à hauteur de Boutlelis, un poulet vivant est proposé pour la modique somme de 100 dinars et moins. Renseignement pris, il s'agit ici de vendeurs qui, d'habitude, écoulaient leurs marchandises auprès d'autres vendeurs de volaille ambulants qu'on voit habituellement dans les marchés hebdomadaires. Ces derniers à leur tour, faute de clientèle, se font de plus en plus rares. La menace de la grippe aviaire, apparemment, se fait ressentir partout, en allant dans les fin fonds des basses-cours, bouleverser tout le circuit traditionnel lié à ce créneau. Un éleveur de volaille ayant de grands hangars du coté de Hassasna (Béthioua) dira qu'au vu de cette situation, le poulet de chair viendra à manquer dans les prochains jours car, explique t-il, les importateurs de poussin risquent de ne plus le faire faute de grosses commandes. C'est la conséquence, tout en chaîne, d'une maladie qui fait tant peur et qui fait dégringoler le prix du kilo. Ces prix ont connu ces derniers temps une baisse considérable passant de 180 à 160 dinars le kilogramme pour atteindre, à présent, les 140 dinars.