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«L'absence de bonne gouvernance est la cause de la fuite des cerveaux»
Nadège Chouapi Kouam. Démographe à l'Institut de formation et de recherche démographiques (IFORD), Yaoundé (Cameroun)
Publié dans El Watan le 24 - 10 - 2010

Le phénomène de la fuite des cerveaux n'épargne pas le Cameroun. Le manque de transparence dans la gestion des affaires publiques et la dégradation de la situation sociale sont autant de causes de l'abandon du pays par son élite intellectuelle, nous explique Mme Chouapi Kouam de l'Institut de formation et de recherche démographiques (IFORD). Les efforts des pouvoirs publics afin de faire revenir les compétences établies à l'étranger demeurent minimes, estime la démographe.
- Le phénomène de la migration irrégulière touche-t-il le Cameroun dans une proportion importante ? Est-ce un phénomène massif ?
Le Cameroun enregistre un nombre important d'immigrants en situation irrégulière venant, notamment, des pays souvent en situation de conflit (Tchad, Congo, Rwanda ou Centrafrique), mais aussi des migrants économiques (Mali, Sénégal…). En ce qui concerne les départs, ils sont en augmentation et concernent de plus en plus les personnes qualifiées. Dans un sens comme dans l'autre, les estimations sont assez difficiles à faire, faute de données ainsi que de l'état de régularité des Camerounais de l'extérieur. Cependant, on peut dire que le phénomène du départ des compétences est réel au Cameroun et se fait souvent sous la forme de migration régulière.
- Quelles sont les causes essentielles de la migration des compétences ?
Les raisons à la base de l'émigration des travailleurs qualifiés camerounais sont généralement économiques, particulièrement le chômage et le sous-emploi. Cependant, les préoccupations politiques et sociales ne sont pas en reste, notamment les manquements à la bonne gouvernance et à la transparence dans la gestion de la chose publique et le système de sécurité sociale inexistant.
- Que fait le gouvernement camerounais pour apporter des solutions aux causes de cette fuite du pays ?
La mobilité des compétences au sens propre ne causerait pas de problème. C'est l'impression de perte sèche de ces compétences qui mobilise les scientifiques et les autorités. C'est pour cela que je continue d'utiliser le concept peu politiquement correct de «fuite des cerveaux» pour intégrer ce dernier aspect. Cette fuite a donc vu quelques actions récentes du gouvernement camerounais, notamment des démarches spécifiques pour canaliser les travailleurs camerounais ou l'élite intellectuelle au Cameroun et à l'extérieur et désirant revenir de manière temporaire ou définitive. On pourrait noter donc, entre autres actions, la création de structures gouvernementales de réflexion sur les migrations internationales en vue de l'élaboration de la politique nationale migratoire du pays ; l'appui et l'adhésion des Camerounais de l'extérieur pour l'inventaire et la mise en œuvre de certains projets de développement au Cameroun ; le soutien aux ONG qui luttent contre la migration clandestine, surtout dans le milieu des jeunes. Des mesures plus concrètes, mais non exhaustives, peuvent être citées ici : les mesures incitatives à l'investissement ou la facilitation de l'accès au crédit pour attirer l'investissement de la diaspora. Cependant, ces mesures sont trop récentes pour qu'on en évalue l'effet. Je crois pour ma part que l'amélioration du climat économique et surtout de l'emploi des jeunes serait un grand pas. Par contre, une politique trop discriminatoire en faveur de la diaspora risquerait d'accroître la propension à partir des Camerounais.
- La migration camerounaise établie à l'étranger participe-t-elle au développement du pays ? Comment ?
Les Camerounais de l'étranger participent de plus en plus au développement du pays. Ils commencent à s'organiser autour de projets fédérateurs à partir de regroupements. Cependant, ces regroupements sont assez récents et cherchent encore à mettre en place leur mécanisme de fonctionnement à long terme, notamment les aspects financiers. De plus en plus, on assiste aussi à une volonté d'investissement, à des transferts de fonds envoyés de l'extérieur. Par ailleurs, nous notons, dans le domaine de l'enseignement supérieur, des sursauts d'éminents enseignants d'université qui s'emploient à appuyer les enseignements et la recherche dans les universités du pays, tout en restant dans leur pays d'accueil.


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