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La femme ne s'appelle pas «eddar», elle a un prénom ! Kader Rouna. Cinéaste franco-algérien
Publié dans El Watan le 19 - 11 - 2010


Kader Rouna est méconnu du public algérien. Pourtant, c'est en Algérie qu'il a vu le jour et qu'il continue de puiser son inspiration. Il nous parle d'un projet de film dont il vient de terminer le scénario, sur la condition de la femme. -Vous préparez la réalisation d'un film sur la condition de la femme. Pourquoi avoir choisi ce thème ? Pour plusieurs raisons. D'abord, à mon retour en Algérie après des années d'absence, j'ai remarqué beaucoup de choses positives. Mon pays a évolué. Mais en même temps j'ai été sidéré de voir qu'il y a encore des hommes, pourtant instruits, qui ont honte d'appeler la femme par son prénom. La femme ne s'appelle pas «eddar», elle a un prénom ! Aussi, souvent quand je suis invité, la femme est «cachée» dans la cuisine, et son rôle se résume à servir la sauce ! En tant qu'homme et artiste né dans ce pays, je ne peux pas rester sans agir. Aucune société ne peut connaître la lumière et le développement sans la femme. -Mais pourquoi défendre la cause des femmes spécifiquement ? Quand j'ai quitté ma société patriarcale pour la France, j'ai fait la rencontre d'une Algérienne née en France, d'une Marocaine née en France et d'une Française également. J'ai réglé mon problème de frustration ! Elles m'ont appris, en plus de la langue, qu'on avait des choses à partager, qu'on pouvait être amis, alors qu'en Algérie, on met un mur entre la femme et l'homme. J'ai compris alors l'importance de la mixité : «une seule main n'applaudit pas». Regardez le Japon, un pays sans ressources : il a pu développer son économie parce qu'hommes et femmes travaillent ensemble. L'avenir est incertain sans la femme. Mais je ne suis pas là pour faire l'éloge de la femme, elle doit faire des efforts, elle aussi. -Vous avez donc un message à faire passer aux Algériennes... Le problème de la femme algérienne est qu'elle est soumise à l'homme. Quand la jeune femme européenne rêve de devenir avocate ou médecin, la femme algérienne, elle, rêve de se marier ! Mais elle devrait plutôt penser à être indépendante financièrement. J'ai envie de dire à Aïcha la belle Algérienne, sois libre ! Travaille ! -Ce film aurait donc pour but de valoriser le statut de la femme... Oui, j'ai voulu faire passer le message fort de la mixité ! Comment sortir mon frère algérien de ce cercle infernal qu'est l'archaïsme dont il est victime ? Comment faire sauter les verrous sans heurter la sensibilité des croyants ? En tant qu'Algérien qui a du nif, comment puis-je rester insensible à ce comportement étrange envers la femme, la mère, la sœur ? J'ai alors choisi le 7e art, le média le plus puissant du monde, pour promouvoir le statut de la femme et dénoncer l'hypocrisie faite aux femmes depuis tant d'années. Aussi, à travers ce film, je souhaite également valoriser le tourisme au Sahara et donner une image belle de l'Algérie, de sa culture diversifiée et de son folklore, image ternie, du fait de son appartenance au monde arabo-musulman, et des amalgames nés des attentats du 11 septembre. -Est-ce la raison pour laquelle l'un des principaux personnages est celui d'une Américaine ? Tout à fait. Le film raconte, entre autres, l'histoire d'une bourgeoise américaine qui tombe amoureuse d'un intellectuel algérien vivant en France. Le père de la jeune femme s'y oppose, car il n'arrive pas à dissocier l'image de l'Arabe musulman de celle du terroriste. Elle décide d'accompagner son ami pour un voyage dans sa région natale, dans le désert, afin de mieux connaître sa culture. Elle y découvre les habits traditionnels, la cuisine, l'hospitalité et se rend compte que l'Algérie est une Amérique qui s'ignore ! -Où en est le projet aujourd'hui ? Le scénario est prêt et a pour titre Parce qu'elles sont femmes. Maintenant, j'ai besoin de le tourner dans différentes parties du monde, notamment en Algérie. Pour cela, j'ai besoin d'aide, de financements, d'acteurs… et même si l'idée du film est soutenue par diverses personnalités telles que Bertrand Delanoë, maire de Paris, Dalil Boubakeur, ex-recteur de la Mosquée de Paris, Jack Lang, ancien ministre français de la Culture, ainsi que le ministre de l'Education nationale Boubekeur Benbouzid, j'espère être contacté par des professionnels et des responsables algériens pouvant m'aider afin de réaliser ce projet auquel je tiens énormément.

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