À l'issue de cinq journées de championnat et autant de victoires, il caracole en tête du classement. Après son accession méritée en nationale 1, le Chabab Riadhi Baladiat Mila (CRBM) est en train d'accomplir un sans faute au sein de l'antichambre de l'élite nationale du handball. Pour les dirigeants du club milévien, il n'y a point de secret à cet état de grâce. L'investissement dans les valeurs montantes du terroir, combiné à un recrutement judicieux et à une stabilité à toute épreuve des staffs technique et administratif, a donné ses fruits. Sous la houlette de leur dévoué et fin connaisseur coach, Saïd Abdedaïm, les «rouge et blanc» repartent du bon pied. «Avec une composante de 16 joueurs de métier, dont 7 nouvelles recrues, la combinaison marche à merveille, puisqu'on est premier de notre groupe et nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin», nous a déclaré ce jeune entraîneur. Et d'ajouter: «A la faveur d'un groupe forgé et aguerri aux joutes serrées, et à l'état d'esprit étincelant, nous ne pouvons qu'ambitionner de rééditer un autre exploit, à savoir arracher le quitus de la division excellence.» Le pari est, a priori, réalisable, sachant les aptitudes technico-tactiques, la qualité de jeu développé et la prestance des jeunes Tarek Fassi, Salah Bouras, Hacène Sahi, Houari Berriah et Zakaria Boutebdja, pour ne citer que ceux-là. Preuve en est, que les capés de Abdedaïm n'ont fait qu'une bouchée des Annabis du SR Annaba, lors de leur dernière sortie à Mila (31-13). Pourtant, dans la poule centre-est où il évolue, les grosses cylindrées ne manquent pas. Effectivement, l'OMS M'sila, le MC Rouissat, le NRBB Touggourt, en sont de redoutables concurrents et la compétition ne fait que commencer. En effet, loti dans une poule de 8 clubs, le Chabab devra, pour arriver à bon port, s'assurer d'abord un ticket pour figurer parmi les quatre premiers, et partant, pouvoir disputer les barrages à l'issue desquels deux seules équipes, parmi les huit, seront promues en division excellence. Conscient que la mission est difficile, du moins loin d'être une partie de plaisir, le président du CRBM, Naïm Bouguerra, redoute d'autres paramètres, qui risquent de fausser la donne, entre autres, celui des finances. Il dira à ce propos : «Nous avons toujours géré les lourdes charges de la compétition avec nos propres moyens. En dépit de cela, la direction du club est à jour concernant les redevances des joueurs. Nous souhaitons, par contre, un soutien financier de la part des autorités concernées: wilaya, DJS, APW et APC, qui soit en adéquation avec les exigences que requiert ce niveau de la compétition.» Il parlera ensuite des aléas qui découlent des travaux d'aménagement engagés au niveau de l'ancienne salle OMS et leur incidence sur le cours de la préparation et des entraînements, car, comme nous l'avons constaté, cette infrastructure ne répond plus aux énormes besoins des pratiquants. A noter qu'en plus des autres formations, le CRB Mila est engagé avec une école de jeunes, benjamins, minimes, cadets et juniors.