Chaque jour que Dieu fait, de jeunes motocyclistes et autres motards rompus aux griseries de la vitesse se font plaisir en jouant et aux rodéos routiers aux quatre coins de la ville. Un spectacle qui se passe malheureusement au vu et au su des policiers. Pourtant, et c'est là où le bât blesse, ils ne sont ni interpellés ni verbalisés. L'infraction est pourtant expressément notifiée et soulignée dans les nouvelles dispositions du code de la route, adoptées en complément de la loi 04-16 du 10 novembre 2004. Chapitre qui prévoit, entre autres sanctions, une lourde amende et éventuellement le retrait du permis de circulation s'agissant des motos à grosses cylindrées, à l'instar d'autres infractions comme le portable au volant, le non-respect du port de la ceinture de sécurité, le franchissement de la ligne rouge ou encore le non-respect des panneaux de signalisation. Comment décrypter ce phénomène qui souligne, reconnaissons-le, une forme de laxisme inacceptable, surtout quand elle est attribuée à des fonctionnaires pourtant si prompts à verbaliser la moindre infraction commise par les automobilistes? Pourtant, les statistiques donnent le frisson: l'accident d'un deux-roues s'avère neuf fois sur dix mortel en l'absence du casque de protection. A partir de cette vérité incontournable, l'équation est toute simple: si rien n'est fait pour mettre un terme à cette situation anachronique on aura à répondre d'un phénomène de non-assistance à personne en danger, notamment quand des mineurs sont impliqués. Ce qui est malheureusement souvent le cas.