Les moyens de transport public urbain et suburbain routier restent un véritable casse-tête pour les usagers qui peinent à les emprunter. Parmi ces moyens de déplacement, le taxi demeure incontournable, particulièrement pour les plus pressés ou pour ceux qui s'évitent les bousculades ou les attentes interminables. Mais il n'est pas toujours aisé pour le voyageur de prendre ce service public pour rallier la destination voulue. Le chauffeur de taxi qui sillonne le dédale de nos quartiers et les itinéraires périphériques exerce son activité à sa convenance, foulant aux pieds les textes en vigueur régissant la profession. Il stationne de manière anarchique, pratique le jumelage, majore son compteur pour le passager, etc. Il vous tourne même le dos si vous le hélez, car ce n'est pas son itinéraire ; et si vous êtes avec votre ami, il vous invite à grimper dans son carrosse non sans corser l'addition de la desserte, jugeant bon de la multiplier par deux. Aussi, face à ces tracas et la démarche revendicative des quatre représentations des chauffeurs de taxis (SNTT, l'UGCAA, l'UNAT et UNACT), la direction du transport vient d'injecter quelque 2000 véhicules dans le parc automobile au sein de cette corporation qui compte déjà 10 000 dans la wilaya d'Alger, espérant combler le déficit du parc roulant. Mais le hic réside, apprend-on, dans la «pénurie» de licences de taxi dont les seuls détenteurs sont les moudjahidine. Ne sachant plus quoi faire, les détenteurs de permis de place roulent dans la clandestinité (lumineux sans numéro). Une quadrature du cercle difficile à résoudre, sommes-nous tentés de déduire, alors que dans le passé, il appartenait au Trésor de délivrer le fameux document. Face à cet imbroglio, de deux choses l'une : soit réduire le nombre de chauffeurs de taxi, ce qui signifie ne pas répondre aux besoins des usagers, soit booster le nombre de moudjahidine, déjà en surnombre !