Les agriculteurs des localités d'Eboucha et de Soubeur endurent depuis plusieurs années ce manque flagrant d'infrastructures routières. A cause de la détérioration du réseau routier, les déplacements de et vers les différentes localités de la wilaya de Médéa sont devenus un calvaire pour les automobilistes. L'impraticabilité des routes devient des plus insupportables en cette saison hivernale. Pourtant, dans chaque plan communal de développement (PCD), une partie du budget est consacrée à la prise en charge de l'infrastructure routière, ainsi que la concrétisation des projets en ce domaine dans les délais impartis. Sur le terrain, la situation est critique. Les seules victimes restent les populations rurales et les enfants scolarisés qui souffrent le martyre en cette saison de froid, en empruntant les différents chemins vicinaux. Les faubourgs agricoles de la commune de Médéa ne font pas exception à cette réalité. Les agriculteurs des localités de Eboucha et de Soubeur endurent depuis plusieurs années ce manque flagrant d'infrastructures routières. Un seul chemin qui demeure dans un état lamentable dessert cette région riche par ses potentialités en arbres fruitiers et vignobles de table de haute qualité. Cette route est indispensable pour ces paysans car elle leur permet d'acheminer d'une part leur production et d'autre part de transporter constamment la main d'œuvre agricole. Aujourd'hui, du fait des affaissements et de la déformation de la chaussée à de multiples endroits, elle constitue un véritable danger pour les piétons et les automobilistes. A cause de son étroitesse qui la rend impraticable, les propriétaires terriens sont obligés de faire un immense détour par la commune de Benchicao, distante de plus de 20 km pour accéder à leurs lopins de terre. Ce chemin impraticable distant de 5 km de la ville de Médéa est pourtant d'une très grande utilité vu qu'il sert de voie de liaison entre différentes communes. Il débouche sur le grand douar de Guemana, la station d'épuration, les communes de Ouzera, Tizi Mehdi et Benchicao. D'après le témoignage des habitants des localités desservies par ce chemin communal, cette route n'a pas connu, depuis l'indépendance, une visite officielle de responsables locaux. «Cette piste n'a bénéficié d'aucune prise en charge en matière de goudronnage et d'élargissement, ni d'autres prestations en la matière depuis plus de 30ans», déplore un habitant de la région, avant d'ajouter : «Cette voie d'accès connaît une situation inqualifiable pendant la période hivernale, au point où elle est engorgée de boue». Les habitants qui tiennent toujours à leurs terres nourricières ne demandent tout simplement que la prise en charge de la réfection de ce tronçon routier dans le cadre des PCD pour le rendre praticable afin de mettre fin à leur calvaire.