Certains commerçants continuent à écouler le ciment sans facture, ce qui ouvre le champ à des pratiques frauduleuses. L'année dernière, 22 tonnes de ciment ont été saisies dans différentes localités, notamment à Es-Sénia, Chteïbo et Sidi Chami où le commerce informel des matériaux de construction se fait au su et au vu de tout le monde. En plus du défaut de facturation, une grande quantité du ciment saisi était frelatée et/ou conditionnée dans des sacs qui ne répondent pas aux normes. Suite à ces saisies, des enquêtes ont été lancées pour déterminer l'origine de ce ciment qui ne répond pas aux normes minimales de résistance en matière de construction et dont l'utilisation peut avoir des conséquences fâcheuses. En outre, certains commerçants continuent à écouler le ciment sans facture, ce qui ouvre le champ à des pratiques frauduleuses, notamment la spéculation. Ainsi, des procès-verbaux ont été établis pour défaut de facturation et des commerces ont été proposés à la fermeture pour défaut de registre de commerce. A Oran, on parle de plusieurs entrepreneurs versés dans le bâtiment qui se seraient reconvertis à la vente en gros des matériaux de construction. L'interruption temporaire de production de certaines cimenteries, les années dernières, avait ouvert la voie à plusieurs réseaux maffieux pour prendre en charge le secteur de l'importation des matériaux de construction. Cette activité a pris de l'ampleur quand les derniers programmes de construction de logement ont été lancés. C'est ce qui expliquerait en partie la prolifération de revendeurs de matériaux de construction à Oran. En dépit des mesures draconiennes mises en place par les services de sécurité en vue de juguler ce fléau, ce dernier continue toujours de sévir, en portant préjudice aux citoyens.