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La filière avicole en quête d'identification
De la flambée des prix des matières premières au ralentissement de l'activité
Publié dans El Watan le 24 - 01 - 2011

A l'issue de la réunion qui a regroupé la semaine dernière le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, et les membres du comité interprofessionnel de la filière avicole, les aviculteurs sont autorisés à écouler leurs surplus de production dans le cadre du Syrpalac (système de régulation des produits agricoles de large consommation).
Par le biais de ce dispositif, les pouvoirs publics viennent de s'engager à acheter les quantités de viandes blanches qui ne sont pas absorbées par le marché, soit l'excédent qui dépasse la demande nationale. A travers cette démarche, il sera procédé à «l'achat par le biais des abattoirs publics et privés de la surproduction de volaille au prix de référence de 150DA/kg en hors taxe et constituer ainsi un stock de régulation», est-il expliqué dans le communiqué rendu public par le ministère de tutelle.
En revanche, la mise en œuvre des dispositifs de cette nature requiert une maîtrise efficace de la filière en amont et en aval. Or, tenant compte des conditions dans lesquelles se débattent les producteurs avicoles, plusieurs questions se posent quant à l'aboutissement et surtout les objectifs escomptés à travers ces mécanismes de régulation. Quelle est la production globale de viandes blanches enregistrée cette année ?
A combien sont estimés les besoins nationaux ? Quelles sont les quantités de viandes blanches qui seront acquises dans le cadre du Syrpalac ? Telles sont donc les interrogations auxquelles il faudra des réponses précises avant toute prétention de réguler le marché. A présent, la filière donne l'apparence d'un créneau d'élevage qui fonctionne loin de toute projection et sans aucune planification. Il ne sera pas exagéré de conclure que la filière avicole est encore loin de la logique de structuration qui est un préalable pour son développement et sa modernisation.
Dans une monographie sur «l'agriculture, l'agroalimentaire, la pêche et le développement rural en Algérie» élaborée par Slimane Bedrani de l'INA d'El Harrach en 2008, ce constat se confirme en faisant ressortir que «les productions animales sont mal cernées par les statistiques officielles du fait du non-emploi de techniques fiables par les services concernés du ministère. Nonobstant ce qui a été relevé ci-dessus à propos de la contradiction entre l'évolution du cheptel ovin et la production de laine, entre la production de miel et le fait que l'année 2004 a été relativement plus sèche que 2003, il apparaît que la production de viandes rouges aurait augmenté de 6,5% (avec une croissance de 1% du cheptel bovin et 4% du cheptel ovin), la viande blanche (aviculture) de plus de 8%, les œufs de 6 %, le lait de 19 % (il est vrai que la production de fourrage artificiels aurait augmenté de 96 % !), le miel de 36%... ».
Prédominance de l'informel
Ce n'est pas la première fois, en tout cas, que les experts et les professionnels du secteur relancent cette question cruciale qui est liée à la structuration de la filière. Laquelle structuration devant commencer par l'identification des acteurs de la filière, des élevages (leurs taille et type), le volume de production pour les différents produits avicoles (viandes de consommation, œufs, poussins et autres produits dérivés). Cependant, l'élevage avicole en Algérie n'arrive pas à se libérer de son caractère informel qui hypothèque toute tentative de conception d'une stratégie de développement adéquate.
En effet, dans différentes régions du pays, notamment dans les zones rurales, le nombre d'élevages avicoles qui exercent sans autorisation d'exploitation et sans aucun contrôle administratif ou vétérinaire prédomine et dépasse largement la part des élevages ayant bénéficié d'agrément. «Il n'y a que les élevages qui ont été lancés dans le cadre des dispositifs de soutien à l'emploi comme l'Ansej et Cnac, ou du plan national de développement agricole (PNDA) qui sont aujourd'hui agréés», a expliqué un exploitant avicole de la région de Tizi Ouzou, en reconnaissant que «les aviculteurs qui n'ont pas l'ambition de solliciter des soutiens de l'Etat négligent souvent cet aspect relatif à la conformité avec les textes législatifs». De ce fait, les aviculteurs qui ont investi sur fonds propres se contentent d'aménager un bâtiment d'élevage et de mobiliser les capitaux nécessaires pour l'acquisition de poussins, des aliments et autres produits vétérinaires tout en comptant sur le marché informel pour écouler leur production.
Ce type d'élevage est en forte concentration dans les zones rurales et les régions de l'intérieur du pays où ces élevages, généralement de petite taille ne dépassant pas les 1000 unités/bâtiment, constituent une source de revenu secondaire pour de nombreuses familles. Dans la plupart des cas, ces élevages ont le cachet traditionnel où les normes de qualité et sanitaires sont rarement prises en compte.
Evoquant cette problématique précédemment, M. Regguem, docteur vétérinaire et expert en économie avicole, a estimé que «l'aviculture est perçue comme un moyen de gain facile».
Par ailleurs, dans le cas de l'effondrement des prix des produits avicoles qui guette le marché, le président de l'association avicole de la wilaya de Bouira, Boudjemaâ Madoui, n'exclut pas la récupération des productions issues des élevages informels par des exploitants agréés pour son écoulement au prix de la régulation de 150 DA/kg dans le sillage de l'élargissement du dispositif Syrpalac aux viandes blanches. En définitive, cette situation ne fait que remettre en cause les efforts des pouvoirs publics pour la structuration de cette filière.


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