Plusieurs dizaines de jeunes demandeurs d'emploi dans le cadre du dispositif d'assistance à l'insertion professionnelle (DAIP) se sont regroupés, hier matin, devant le siège local de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) pour demander des contrats de travail. Les postulants, venus des quatre coins de la wilaya de Souk Ahras, ont provoqué un climat de panique chez les employés de l'agence qui ont aussitôt fermé les bureaux et quitté les lieux. Dans le but d'apaiser les esprits des manifestants, des préposés au guichet de l'agence en question ont été mobilisés pour inscrire les jeunes contestataires sur des listes préparées à cet effet. Sur les lieux, les jeunes fustigeaient, surtout, les élus locaux et autres députés qui font de la DAIP leur chasse gardée. «Je suis père de trois enfants et je n'arrive pas à décrocher un poste temporaire», tonne Z. Boualem, un homme élégant, rencontré au bas des escaliers de l'agence. Fayçal, quant à lui, se demande s'il y a une équité dans le recrutement. Ses trois frères et lui ne vivent que de travaux journaliers et aucun d'eux ne rêve de fonder un foyer malgré le fait qu'ils dépassent tous la trentaine. La foule a été dispersée dans le calme par les services de sécurité. Rappelons que, mercredi dernier, des protestataires avaient observé un sit-in devant le même siège qui avait dégénéré en violences verbales et physiques. Des menaces avaient été proférées à l'encontre des agents d'accueil, et une partie de l'équipement bureautique a été saccagée.