Les résidants de la cité des 340 logements, en plein tissu urbain, se plaignent d'une marginalisation inexpliquée qui dure depuis 1991, date de remise des actes de propriété, alors que les constructions ont débuté en 1989, sans assainissement. «Nos rues ne sont pas bitumées et dégagent beaucoup de poussières en été, d'autant plus que les camions de COJAAL traversent fréquemment la localité. En hiver, nous vivons dans la boue, et nous n'avons même pas de trottoirs. Nos enfants sont devenus malades dans cet environnement hostile», déclarent-ils en évoquant également les ordures qui jonchent en permanence le sol. Et d'ajouter: «La cité n'est également pas raccordée au réseau du gaz de ville et le recours au gaz butane constitue en soi une source de danger, sans parler des pénuries que nous subissons de temps à autre et qui s'accentuent lors de la saison hivernale.» En plus de l'absence de ces commodités, ce quartier présente également un aspect désolant donnant l'impression d'être en milieu rural, surtout avec ces vaches et moutons qui pacagent en toute quiétude au milieu des habitations.