Les travailleurs de ces installations névralgiques revendiquent leur permanisation et leur intégration à Sonatrach. Cent soixante-dix (170) agents de sécurité de 2SP, une filiale de Sonatrach, ont entamé, hier, un mouvement de grève à la raffinerie (RA1K) de Skikda. S'étant rassemblés devant le poste de garde de la raffinerie, ils ont accroché une banderole sur laquelle ils ont écrit : «Nous sommes en grève. Nous demandons l'intégration à Sonatrach. » Ils entendent poursuivre le débrayage jusqu'à satisfaction de leur revendication. «On nous a promis une augmentation de 20 % ainsi qu'une prime d'intéressement, mais nous ne voulons pas de ces miettes ; la filiale 2SP est une entreprise de sécurité qui fait partie de Sonatrach et nous revendiquons le droit à une permanisation. On a trop souffert de cette valse des contrats annuels et nous voulons faire partie intégrante du personnel de Sonatrach», a déclaré un des grévistes. Leurs collègues, plus de 217 agents 2SP travaillant au complexe gazier, GL1K, ont, pour leur part, refusé de signer leurs nouveaux contrats en signe de protestation et de soutien. Ils ont fait circuler une pétition signée par 200 agents pour exprimer leur refus total des promesses qui leur ont été faites, dimanche, par le gérant de 2SP. Par ailleurs, d'autres voix se sont élevées au département de sûreté du patrimoine (DSP), complexe terminal (transport par canalisation), qui emploie plus de 1 300 travailleurs au niveau national. «La délicatesse de notre mission ne nous permet pas de nous fédérer en syndicat, ce qui constitue une grande entrave pour revendiquer nos droits. Nous sommes d'éternels contractuels, et à ce jour nous attendons enfin d'être permanisés et en finir avec cette précarité. Certains d'entre nous cumulent tout de même plus de dix années de service, et il serait temps que Sonatrach daigne enfin nous accorder plus d'égards », a tenu à déclarer l'un des travailleurs du terminal de Skikda.