«Il revient aux Libyens de se débarrasser de Mouammar El Gueddafi», a déclaré hier à Londres le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, alors qu'il lui était demandé si la France était favorable à un exil du chef d'Etat libyen. «C'est aux Libyens de s'en débarrasser», s'est borné à dire le ministre lors d'une conférence de presse, à l'issue de la première réunion d'un «groupe de contact» nouvellement créé pour traiter du dossier libyen. M. Juppé a indiqué que le sujet d'un éventuel exil d'El Gueddafi n'avait pas vraiment été abordé par les participants. «Il n'y a pas d'avenir pour El Gueddafi en Libye» et «il doit quitter le pouvoir», a réaffirmé Alain Juppé. L'idée d'un exil a été évoquée ces derniers jours par plusieurs pays, dont l'Italie et l'Espagne. Un exil du dirigeant libyen Mouammar El Gueddafi reste «juridiquement» une possibilité, étant donné qu'il n'est «pas encore» accusé ou recherché par la CPI, a estimé hier la ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez, dans une interview au journal El Pais.