Plusieurs entrepreneurs ont organisé, hier, un sit-in devant l'Office d'aménagement et de reconstruction d'El Hamma (Ofares) pour réclamer leur argent après qu'ils eurent terminé les travaux de réhabilitation des secteurs de Sidi M'hamed, Belouizdad et Hussein Dey. Tout a commencé après le séisme du 21 mai 2003, quand les pouvoirs publics ont chargé l'Ofares de réhabiliter les immeubles touchés par le tremblement de terre. La Caisse nationale de logement (CNL) a été désignée par le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme comme pourvoyeur de ce chantier tandis que l'Ofares constitue le maître d'ouvrage. Selon un entrepreneur rencontré lors de ce sit-in, une enveloppe de 7500 millions de dinars a été réservée à ce projet, alors que 4500 millions de dinars avaient déjà été consommés. « Aujourd'hui, la CNL a trouvé un trou de 150 millions de dinars que l'Ofares n'a pas pu justifier et réclame d'assainir la situation avant de débloquer d'autres sommes », nous a expliqué notre interlocuteur. Résultat : les entrepreneurs sont pris en otage et ne sont pas payés par leur maître d'ouvrage. L'un d'eux avoue : « Je n'ai touché que 30 % de mon argent. » Ainsi, près de 200 entreprises sont pénalisées par le blocage qui règne entre l'Ofares et la CNL en sus des bureaux d'études qui en ont fait, également, les frais. Un autre entrepreneur ajoute : « J'attends mon argent depuis plus d'une année. En vain. » Pour sa part, le DG de l'Ofares, contacté hier, a confirmé « le retard » dans le règlement financier des entreprises « conviées dans des circonstances des plus difficiles (séisme) ». « Toutes les dispositions sont prises pour réalimenter les caisses de l'Ofares dans les meilleurs délais », confie-t-il en exhortant les entrepreneurs à « la patience ». Il a reconnu également l'opération « d'assainissement » qui s'opère entre l'Ofares et la CNL. S'agissant de la durée du retard, il a indiqué qu'elle se situerait entre « un mois et demi à deux mois ». Pour le règlement de la situation, il affirme que « c'est une question d'une semaine ou d'un mois ». « En tout cas, ils n'ont rien à craindre pour leur argent », a conclu le DG de l'Ofares. Les entrepreneurs qui ont déjà recouru au sit-in le 3 juillet dernier envisagent d'interpeller les députés en organisant un autre sit-in devant l'APN et la wilaya d'Alger.