La poésie mise en musique et interprétée par Angélique Ionatos, qui se produira samedi 9 avril, ouvrira le programme du CCF d'Oran de ce deuxième trimestre rendu public la semaine dernière. Cette soirée poétique, dédiée à cette dame qui a consacré toute sa carrière (entamée en 1972) à mettre en musique des textes de grands poètes de son pays d'origine (la Grèce) tels Odyseus Elytis, sera marquée par la présence de deux auteurs représentant deux générations différentes : Bernard Noël et Edith Azam. A peu près dans le même registre, la Fête de la musique, le 21 juin prochain, réunira au conservatoire Ahmed Wahbi le chanteur de flamenco Curro Pinana et la chanteuse syrienne Waed Bouhasoune pour une représentation duelle mariant tradition espagnole et incantations soufies d'Orient. Ce spectacle est organisé en collaboration avec l'institut Cervantès. L'autre temps fort musical concerne «Je ne sais quoi», un spectacle de la compagnie Marche la route, d'après les chansons d'Yvette Guilbert et ses correspondances avec le psychanalyste autrichien Sigmund Freud qui la découvre à ses débuts vers 1890. Ce cabaret, conçu par Nathalie Jolie (chant) accompagnée au piano par Jean Pierre Gesbert, est prévu pour la soirée du 12 mai. «Alors on danse ?». C'est juste l'intitulé d'une soirée thématique (28 mai) animée par plusieurs compagnies avec, au passage, un concept original intitulé «la danse d'Oran» : A partir d'un certain nombre de gestes filmés des habitants de la ville, les chorégraphes Geisha Fontaine et Pierre Cottreau ont conçu un spectacle qu'ils estiment être le reflet de cette cité. La première, docteur en philosophie de l'art à la Sorbonne, animera le 26 mai une conférence par laquelle elle abordera les grands courants de la danse moderne et contemporaine. Sinon, en tout, une quinzaine de conférences meubleront ce programme dont le 5e rendez-vous (8 mai au CRASC) du cycle consacré au sociologue franco-algérien Abdelmalek Sayyad. La rencontre sera animée par Sabah Chaïb qui parlera sur l'engagement du sociologue et Farida Souiah qui interviendra sur la musique populaire et l'imaginaire migratoire en Algérie avec la participation de Valérie Jouve, photographe et anthropologue. Il est fort probable, selon Gaëtan Pellan, directeur du CCF, que la veuve Sayyad présente à sente à l'occasion. Sur un autre registre, une conférence intitulée : «Le football comme enjeu social» est programmée le 27 avril en collaboration avec la Conférence d'Oran (une initiative commune entre la Faculté des sciences sociales et le centre d'études maghrébines en Algérie) qui prévoit une conférence chaque mercredi. Côté expositions, parmi les six qui seront proposées, on retiendra les dessins de Djillali Defali (illustrateur de BD d'origine algérienne) qui ont servi à la conception du jeu vidéo Assassin's Creed réalisé par une firme canadienne et qui a eu un succès remarquable. Cette exposition, prévue du 4 au 15 juin, propose de découvrir toutes les étapes du processus de création. A propos de création, le CCF compte rééditer, du 25 au 29 juin, l'expérience du Pocket film (comment réaliser un film à partir d'un téléphone mobile) initiée l'an dernier. Sur 50 propositions, le Centre en avait sélectionné une douzaine qui avaient étés projetées durant la Nuit blanche d'octobre 2010. Dans le domaine des médias, Zoe Varier, productrice à France inter, animera du 14 au 21 mai des ateliers sur les techniques du reportage et de l'interview radiophonique. Le cinéma ne sera pas en reste, puisque tout un cycle dédié au film francophone sera proposé au public amateur entre le 14 et 20 avril. Cette manifestation sera organisée avec de nombreuses ambassades de pays qui utilisent le français comme langue de partage. Ce n'est probablement pas le cas de l'ambassadeur de la Grande-Bretagne, mais celui-ci viendra à Oran avec son homologue français pour une conférence (le 4 mai) devant porter sur les relations franco-britanniques. Cette rencontre était au programme du 1er trimestre avec la participation de représentants du ministère des Affaires étrangères des deux pays mais a dû être ajournée. Il est prévu, toujours selon le directeur du CCF, que les deux ambassadeurs visitent la base de Mers El Kébir qui, durant la Seconde Guerre mondiale, a subi des bombardements de la part de la marine anglaise pour empêcher la flotte française sous Pétain de servir la cause nazie.