Les fonctionnaires de l'urbanisme et de l'habitat ont tenu, hier, leur troisième sit-in devant le ministère. Les protestataires ont dénoncé «la marche en arrière» du département de Nouredine Moussa concernant la résolution de leurs problèmes posés. «Lors de notre dernière entrevue avec le ministre la semaine passée, nous avons eu ses assurances quant à la prise en charge des huit points énumérés dans notre plateforme de revendications», a déclaré Aït Yahia Hocine, porte-parole de la Coordination nationale des travailleurs de l'habitat et de l'urbanisme (CNTHU). Et d'enchaîner : «Le fameux fax, tant attendu, n'a fait part que d'un seul point. Celui du régime indemnitaire. D'ailleurs, même sur cette question, la réaction du ministère ne répond pas à nos aspirations.» La tutelle a envoyé, en date du 14 avril, une note à toutes ses directions de wilaya, mentionnant : «Confirmation de l'aboutissement du régime indemnitaire au profit des fonctionnaires relevant des corps techniques du secteur, avec date d'effet au 1er janvier 2008.» Ce document a occulté, en effet, les autres doléances socioprofessionnelles des employés des directions de l'urbanisme et de la construction (DUC) et ceux du logement et des équipements publics (DLEP). «Nous poursuivrons notre grève illimitée et nos rassemblements jusqu'à la satisfaction de toutes nos revendications. Si les responsables du secteur continuent à faire la sourde oreille, nous allons radicaliser nos actions», a menacé M. Aït Yahia. «Nous sommes les bâtisseurs de ce pays. Tous les projets, en cours de réalisation, seront paralysés et c'est au ministre d'en assumer l'entière responsabilité», a-t-il encore lâché. La déception des contestataires était claire. «Le ministre nous a promis de régler nos problèmes, mais il nous a trahis. Nous en avons assez des fausses promesses», ont-ils tonné. Devant les menaces de poursuites judiciaires émises par latutelle cntre eux, ces employés révoltés affirment : «Les menaces et les intimidations du ministère pour casser notre mouvement de grève ne nous font pas peur. Nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout de notre démarche.» Durant l'après-midi, des représentants de la Présidence se sont rapprochés des protestataires pour prendre leur plateforme de revendications qui sera transmise directement au président de la République.