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Une bien étonnante démarche de Bouteflika
Les réformes politiques confiées au ministère de l'Intérieur
Publié dans El Watan le 23 - 04 - 2011

De réformes politiques aux «mesures administratives» ! Le chef de l'Etat a chargé officiellement le ministère de l'Intérieur de traduire sur le terrain les réformes contenues dans son discours du 15 avril.
Jeudi, à travers un communiqué répercuté par l'agence officielle APS, le ministère de l'Intérieur a annoncé la mise en place de groupes de travail pour concrétiser les «directives» du chef de l'Etat. Ces groupes de travail devraient engager des consultations avec les partis politiques sur les différents projets de réformes, à savoir la révision de la Constitution, la promulgation de la loi sur la représentation des femmes au sein des assemblées élues, la révision du code de wilaya, l'amendement du code électoral et de la loi sur les partis politiques et les associations.
Si le discours du Président prononcé après un long suspense savamment cultivé par certains médias n'a surpris personne, la démarche entreprise pour sa concrétisation laisse cependant perplexe. Confier des réformes politiques à un ministère, dont la principale mission est «le maintien de l'ordre et de la sécurité», suscite bien des interrogations. Les partis de l'opposition estiment que la démarche du Président réduit encore davantage l'importance de ces réformes, déjà jugées en deçà des attentes des Algériens. Pour le RCD, la décision de charger le ministère de l'Intérieur de mener ces «réformes politiques» ne fait que confirmer la fossilisation du système politique qui, soucieux de sa pérennité, refuse de regarder vers l'avenir. Selon Mohsin Belabbès, député et chargé de la communication au RCD, «la démarche du chef de l'Etat confirme le refus obstiné du régime de se départir de sa tentation tutélaire pour se concevoir comme un acteur politique parmi d'autres».
M. Bebabbès n'a pas manqué de relever la contradiction entre le discours du Président et sa démarche de réformes. «Je ne comprends pas comment le Président, qui a mis l'accent dans son discours à la nation sur l'Assemblée populaire nationale, décide enfin de confier ces réformes à l'administration», se demande-t-il. Pour ce cadre du RCD, le pouvoir cherche à gagner du temps. Le FFS estime, de son côté, que les tenants du pouvoir cherchent par leur démarche «à gagner du temps et tenter de regagner un crédit international et s'adresser aux opinions occidentales».
Karim Tabbou, premier secrétaire, a affirmé hier, dans un meeting à Sétif, que la stratégie du régime est de faire quelques concessions sur le front social, tout en refusant toute ouverture politique. «Comment croire qu'un régime politique issu d'un coup d'Etat, qui survit par d'autres coups d'Etat grâce à l'état d'urgence et aux lois sécuritaires de lutte contre le terrorisme, qui se pérennise par des révisions constitutionnelles et des élections truquées, puisse édifier des institutions légitimes, crédibles et représentatives ? Comment croire qu'un tel régime puisse en une année réaliser ce qu'il n'a pas fait depuis l'indépendance ? Qui peut croire que des réformes politiques, économiques et sociales peuvent être menées avec ce gouvernement, cette Assemblée nationale et ce Sénat ? Il n'y a que le chef de l'Etat, les ministres, les députés et les sénateurs pour le croire !», a souligné le premier secrétaire du FFS.
Pour sa part, le Parti socialiste des travailleurs (PST) le fait de confier ces réformes à un ministère réduit de leur importance. «Les propos du ministre de l'Intérieur réduisent beaucoup l'importance des petits aménagements annoncés par Bouteflika. D'abord au niveau de la forme, la consultation des partis est rétrogradée au niveau de la contribution à des commissions techniques. La symbolique de la concertation s'en trouve passablement ternie. Ensuite au niveau du contenu, le ministre déclare sans frémir qu'il va continuer à ne pas respecter la loi sur les partis jusqu'à sa modification. Et il annonce des contrôles d'huissiers sur la vie interne des partis et des procédures restrictives. Cette désinvolture avec les libertés des citoyens interpelle la nature des réformes politiques présidentielles et limite passablement l'ouverture proclamée par les voix officielles», a soutenu Chawki Salhi, secrétaire général du PST. Selon lui, c'est la mobilisation citoyenne qui imposera les libertés.
Membre de l'Alliance présidentielle, le MSP, quant à lui, ne voit aucun inconvénient à ce que le ministère de l'Intérieur prenne en charge le «projet» de réformes politiques. Contacté par nos soins, Abderrezak Mokri, vice-président du parti, a indiqué que «c'est le chef de l'Etat qui doit faire aboutir ces réformes. Il est donc pour nous le garant de ce processus. Qu'il confie le travail à un ministère ou une à commission, il reste notre répondant», a-t-il précisé. Pour le RND, autre membre de l'Alliance présidentielle, dont fait partie également le FLN, la démarche du Président est «louable».
Pour Miloud Chorfi, chargé de la communication du parti, «cette action est salutaire. Elle vise à concrétiser le rêve de tous les Algériens et répondre à leurs aspirations». Ainsi, comme il fallait s'y attendre, les partis politiques divergent, selon qu'ils soient de l'opposition ou du pouvoir.


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