Les banques suisses dites d'importance systémique devront désormais remplir des exigences financières sévères pour aire face à d'éventuelles crises, conformément à des normes plus strictes adoptées mercredi dernier par le gouvernement. «Le Conseil fédéral a adopté le message concernant les propositions de révisions législatives visant à maîtriser les risques systémiques découlant des grandes banques» UBS et Crédit Suisse, a-t-il précisé dans un communiqué. Le texte adopté par le gouvernement suisse a été transmis au Parlement, qui pourrait adopter une loi entrant en vigueur «au plus tôt début 2012», selon le communiqué. Début octobre 2010, une commission d'expert avait recommandé à la Suisse d'adopter des normes encore plus sévères que celles décidées dans le cadre des accords internationaux de Bâle III, qui prévoient notamment de relever les ratios de fonds propres durs des établissements à un minimum de 7%. Les spécialistes suisses ont quant à eux opté pour un ratio de fonds propres durs d'un minimum de 10% et l'utilisation d'obligations convertibles en actions en cas de difficultés.