A l'appel d'un groupe de jeunes et de quelques associations de quartier, une pétition qui a déjà recueilli plus de 500 signatures, est mise en circulation pour dire non à l'installation d'un dépotoir. Le dépotoir d'ordures qui a pris forme sur la rive de l'Oued El Kébir, n'a pas laissé indifférent le commun des habitants de la ville d'El Milia. Porté par un élan citoyen, un vaste mouvement antipollution s'est depuis quelques jours mis en place. A l'appel d'un groupe de jeunes et de quelques associations de quartier, une pétition qui a déjà recueilli plus de 500 signatures, est mise en circulation pour dire non à cette décharge. Les centaines de personnes ayant apposé leur signature en bas de la requête adressée à différents organismes, dont le ministère de l'Environnement et sa direction locale, la wilaya et la daïra, ainsi que l'APC, appellent à l'arrêt immédiat des dépôts de déchets dans cet endroit. Dans leur écrit, dont nous détenons une copie, les pétitionnaires dénoncent «les conditions catastrophiques dont souffre la population à cause de la crise du ramassage des poubelles qui dure depuis longtemps dans la ville». La requête en question met en garde aussi contre la pollution de la zone de Bellara, des terres agricoles, riches en produits maraîchers et en arbres fruitiers et de la nappe phréatique dont dépend l'AEP de la ville. La décharge sauvage de la zone de Bellara dégageant une fumée et des relents irrespirables, est devenue une source de pollution de la ville d'El Milia et de ses localités sud. L'indignation est à son comble au sein des habitants, confrontés à des ennuis respiratoires, notamment les asthmatiques et les personnes âgées et/ou atteintes de maladies chroniques. Craignant le pire pour la santé publique, des voix se sont multipliées pour dire non à cette catastrophe aux conséquences désastreuses. Sous la pression des protestations qui commençaient à fuser de toutes parts, et alors que la ville était encore enfumée, un camion de la Protection civile a été dépêché sur les lieux, le samedi, pour y éteindre le feu au moment, où un autre engin de gros tonnage s'affairait à déverser des quantités de terres sur les ordures. Va-t-on procéder à l'arrêt total et immédiat des dépôts de détritus dans cette décharge ? La question est sur toutes les langues pendant que certains se disent ne pas être étonnés par cette situation d'extrême pollution dans une ville, souillée par les eaux usées et croulant sous le poids des immondices non enlevées. «Hélas, Il y a d'autres sources de pollution qu'on feint ignorer pour ne voir que les fumées de cette décharge», assurent d'autres. Le chef de daïra s'est, quant à lui, montré surpris de voir que le centre d'enfouissement technique (CET) destiné a résoudre ce problème a subi des dommages au moment où l'ordre de service (ODS) a été donné pour l'achevement de sa dernière tranche.