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MIMECHE
BLIDA Un village oublié
Publié dans El Watan le 28 - 08 - 2004

Quelques kilomètres en lacets à partir du branchement donnant accès à la commune de Bouarfa, passant par le flux de commerces contigus se disputant un espace de quelques mètres et l'on débouche sur des maisons en pierres non taillées clôturées par des murs dont la ligne droite est bannie.
Des traces de branchement du réseau de l'eau courante sont visibles, mais ce « trésor » tarde à venir et les corvées devenues habituelles font souffrir le visiteur. Il se fait attendre le simple geste : ouvrir le robinet pour voir l'eau ruisseler ! Cela se passe à Mimèche le nom d'un colon qui demande à être changé , un village d' environ 4500 âmes, qui s'approvisionnent à la fontaine publique. Celle-ci avait été aménagée par la population et avec son propre argent au début des années 1980 à raison de 100 DA par foyer. Aujourd'hui, il est exigé de chaque foyer la somme de 4520 DA pour avoir consommé cette eau provenant des montagnes. « C'est un forfait que nous refusons de payer parce que rien n'a été fait pour nous ! », s'exclamera un quinquagénaire qui était dans la file formée devant la fontaine pour le produit vital, et un autre ajoutera : « Ramenez-nous l'eau jusqu'à l'intérieur de nos maisons et nous payerons ! » Le hameau en question domine la ville de Blida et l'on a d'ici une superbe vue de cette ville. Accroupis, adossés aux murs, beaucoup de jeunes contemplent la riche vallée. Il n'y a pas d'entreprises, donc pas de travail. Deux unités de l'ex-Eriad de fabrication de pâtes alimentaires, de la farine et de la semoule et qui employaient près de 200 personnes tournent aujourd'hui au ralenti. Il n'y a pas de centre de santé ; une agence postale vient d'être inaugurée où l'équipement fait encore défaut. « Même les quelques villas sont construites avec une main-d'œuvre étrangère à la région », dira un jeune désabusé. Ce dernier accuse le comité de quartier de ne pas servir le village. En abordant ce volet de la construction, on engage la discussion sur le logement. Un célibataire endurci lancera ceci : « Nous sommes quatre frères et nous avons déposé une demande depuis 1987 sans résultat. Aurai-je un jour le plaisir de me marier et de fonder une famille ? » De plus en plus de monde s'agglutine autour de la fontaine et les remarques ou les observations fusent à défaut d'une discussion sereine : « Tout le monde a payé pour le téléphone, mais où sont les lignes ? », dira un citoyen. « Ma maison a brûlé et on m'a dit de me débrouiller pour la reconstruire, chanceux d'être toujours en vie », s'indignera un autre. « Il n'y a aucun plan urbanistique pour la région, sinon comment expliquer ce poteau électrique en plein milieu de la route ? » « Comment l'éclairage public est-il toujours défectueux alors que l'entreprise a entamé des travaux et qu'elle les a arrêtés plus bas ? » « Parlez-lui de la chaussée, du semblant de goudron », « dites-lui que nous figurons à la commune comme faisant partie de la cité R'mel et nous sommes ignorés en tant qu'entité de Mimèche. » D'autres déclarations pleines d'amertume relèvent plusieurs problèmes ayant trait à la culture, au sport, aux vacances ou bien d'autres encore. « Quelqu'un de l'hydraulique m'a demandé où se trouvait Mimèche quand je suis allé me plaindre pour l'eau ! », assènera un jeune homme. Et dire que cette région a connu les affres du colonialisme et dont les hommes sont tombés au champ d'honneur. Plus haut s'ouvre la voie vers Hamlleli donnant accès aux gorges de la Chiffa, à l'autre versant de la montagne, toujours sur les hauteurs de l'Atlas tellien. Une piste menant au nouveau marché, un niveau qui demeure assez haut du chef-lieu de la commune de Bouarfa. « C'est une région qui a donné 65 jeunes martyrs pour que ce pays devienne libre ; nous méritons plus d'égards et non cette vie que nous menons », philosophera ammi Ahmed, la soixantaine, dos au mur et une cigarette aux lèvres se consumant lentement. L'air dépité, il dira aussi que « même le système d'évacuation des eaux usées a été réalisé par la population locale, (et que) nous ne pouvons pas procéder à la culture potagère parce que l'eau qui déborde dans cette région part jusqu'à Maramane (7 km plus au nord, ndlr) pour remonter par un système de pompage et de relais de châteaux d'eau... ». Après un long silence, il ajoutera cela d'un air ironique : « Nous aimons la difficulté et les projets pompeux ! » C'est comme un défi lancé aux ingénieurs de l'hydraulique sur le fait que des nappes d'eau considérables se trouvent plus haut et qu'il suffit de les répartir.

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