Une réunion de concertation entre les étudiants des facultés des sciences médicales et les comités autonomes des universités d'Alger est prévue aujourd'hui au campus de Bouzaréah. Après plusieurs actions menées séparément, les étudiants d'Alger se sont rendus à l'évidence. Ils veulent relancer le mouvement de protestation avec une action commune réfléchie collectivement qui pourrait avoir l'écho escompté. «Cette rencontre est l'une de nos actions visant à radicaliser notre mouvement de protestation», a déclaré un délégué de la Coordination nationale des étudiants en pharmacie (CNEP). D'après lui, cette réunion de concertation, qui fonctionnera de manière horizontale, vise à paralyser l'université d'Alger pour exiger la prise en charge effective des différentes revendications des étudiants en dépit de leur spécialité. Pour sa part, Farid Lhadj Mohand, membre de la Coordination des comités d'Alger, considère cette réunion comme étant un aboutissement des nombreux contacts entre les comités autonomes des étudiants : «Cette action vise à fédérer la force des étudiants.» Une autre action concerne la concertation entre les coordinations autonomes des facultés des sciences médicales. «La conférence nationale des facultés des sciences médicales n'a apporté jusque-là que des recommandations», a estimé un délégué de la Coordination nationale des étudiants en pharmacie (CNEP). Sur le terrain, l'union est déjà concrétisée. Hier encore, les étudiants en pharmacie, en chirurgie dentaire et les médecins internes se sont rassemblés devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour exiger des réponses concrètes. «Le document remis aux délégués ayant participé à la conférence nationale ne porte aucun cachet. On demande à ce qu'il y ait des décisions et un échéancier pour leur application», exigent les étudiants. De plus, «le point portant sur la reclassification des étudiants a été supprimé à la dernière minute», relève un étudiant en pharmacie. Son camarade s'interroge sur la possibilité d'assurer la production des médicaments en Algérie, objectif tracé par la tutelle. «Le ministre de la Santé a déclaré que d'ici 2014, la production des médicaments sera assurée à 70% en Algérie. Je me demande comment peut-on concrétiser ces projets alors que la spécialité pharmacie industrielle n'existe pas en Algérie», s'est-il interrogé, rappelant que les stages d'internat des étudiants en pharmacie se font actuellement au niveau des hôpitaux.