L'ambassadeur Kényan salue les bonnes relations unissant l'Algérie et son pays    Commémoration du 12e anniversaire de la mort de Chadli Bendjedid    La Hollande aspire à renforcer sa coopération avec l'Algérie dans des domaines stratégiques    La 2e édition de "AGRI TECH EXPO" réunit 80 exposants à Annaba    Organisation de six expositions des produits algériens à l'étranger en 2025    Le président de la République se félicite du modèle financier du PLF 2025    Une attention extrême lors de l'acquisition des équipements et matériels    L'ambassadeur éthiopien salue la qualité des relations "profondes et ancrées" entre l'Algérie et son pays    Fier de la voix de la vérité défendue par nos diplomates sous la direction du président de la République    Attaf: les décisions de la CJUE ont anéanti les tentatives désespérées visant à enterrer les fondements de la cause sahraouie    Le candidat Kaïs Saïed obtient 89,2 % des voix    Une course aux armements plus déstabilisante que jamais    Guterres déplore la poursuite du génocide sioniste lancée il y a un an    Les Algériens entament leur stage de préparation    Réveil tonitruant de la JSK, le MCA résiste, le CRB piétine    Paludisme et diphtérie: de nouvelles quantités de vaccins et d'équipements médicaux envoyées aux wilayas du Sud    Ophtalmologie: la sensibilisation au dépistage des pathologies oculaires soulignée    Le président de la République intransigeant sur la question des écoles privées    Vaccins antirabiques à Mostaganem La campagne gratuite se poursuit    Sensibilisation au respect du code de la route    Neuf troupes internationales prennent part à la 13e édition    Taysir Batniji montre «200 clés de maisons de Palestiniens de Ghaza»    L'Algérie et la Hongrie liées par des liens d'amitié historiques    Le Président de la République préside la cérémonie de remise des lettres de créances de quatre nouveaux ambassadeurs    Finances/paiement: l'Algérie a accompli des "progrès significatifs" en matière de transition numérique    La rentrée de la formation intervient pour suivre le rythme des grandes tendances de l'économie nationale    Yahia Benmabrouk, un parcours artistique singulier au service de la cause nationale et de la culture algérienne    Publication de nouveaux ouvrages didactiques pour soutenir l'apprentissage et l'enseignement de Tamazight    Le festival culturel national "Okadiate" de la poésie populaire, une récompense bien méritée pour les poètes en Algérie    Foot/Ligue des champions: le CRB débutera à domicile face à Orlando Pirates    Foot/Coupe de la Confédération: Le CS Constantine débutera contre le CS Sfaxien    Le tirage au sort de la Coupe de la CAF Ligue des champions    Le Conseil des ministres s'est réuni, hier, sous la présidence du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.    Grand Prix International d'Ongola: Victoire de Oussama Abdallah Mimouni    Les lauréats du concours national de récitation du Saint Coran honorés    Situation et mutations géopolitiques dans les zones d'intérêt commun examinées    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Chronique T. V.
« Maquane oualou »
Publié dans El Watan le 15 - 12 - 2005


Que pensent les Algériens de leur télé ? Voilà une question que les responsables de l'Unique devraient poser plus souvent à leurs téléspectateurs.Vous avez une opinion là-dessus ? Personne n'en doute, et on devine même de quoi il s'agit grosso modo. Quand on répond avec une spontanéité étourdissante :" La télé algérienne ? vous rigolez ou quoi ! Mais il n'y a rien...(maquane oualou)", faut-il encore solliciter les services d'un organisme spécialisé dans les sondages pour connaître le sentiment de nos compatriotes envers la boîte à images nationale ? Dans le RIEN, on aura tout dit, tout dévoilé n'est-ce pas ? Puis pourquoi l'appelle-t-on si affectueusement l'Unique si ce n'est pour la différencier des autres, de ses rivales de l'autre rive qui lui dament le pion à longueur d'année, parfois en jouant simplement sur les artifices et les futilités. Au-delà de la dérision qui peut être caustique et féroce, notre télé a besoin de se remettre en cause, en faisant son autocritique et en allant chercher, à l'extérieur, les motifs de son faible rayonnement. Pour cela, il est vital pour elle de connaître les goûts et les tendances de ses téléspectateurs auxquels sont destinés les programmes. Généralement, on part du principe qu'il n' y a pas un téléspectateur standard mais plusieurs types de consommateurs avec, chacun, une préférence particulière. De ce fait, pour s'en sortir, la meilleure manière reste autant que faire se peut de répondre consensuellement à la demande. C'est le propre, diriez-vous, de toutes les chaînes de télévision dans le monde, sauf que, chez nous, en voulant trop privilégier les “dosages” pour que chaque Algérien, de quelque région qu'il soit, arrive à se reconnaître dans son petit écran (son miroir), on crée plus de déséquilibres - et évidemment de frustration - que l'on n'en réduit. Exemple : dans une émission consacrée à la chanson, le réalisateur, pour faire “passer” son produit, se croit obligé de faire le tour de tous les genres musicaux qui existent dans le pays en prenant le risque de céder la place, au passage, à de faux talents. Les intrus, il faut se les farcir... sous prétexte qu'il y a toujours quelque part une clientèle à l'écoute qu'il ne faut pas négliger, ou oublier. Depuis la nuit des temps, le public a été forgé à cette culture et il est difficile aujourd'hui de communiquer autrement avec lui. C'est peut-être pour cette raison qu'on lui parle plus "d'algérianisation" du programme que de l'amélioration qualitative de celui-ci. Reste à savoir si ce public demeure aussi réceptif qu'avant à ce genre de message. C'est que les temps ont drôlement changé. Le téléspectateur est devenu moins passif, plus exigent, donc plus critique. Il a aussi cette liberté de mouvement de faire systématiquement des comparaisons avec ce qui se passe dans le monde. En se référant bien sûr à ce qui est plus beau, plus grand, plus captivant. Alors lorsqu'on lui parle de la télé algérienne, il commence instinctivement toujours par faire la moue. C'est bizarre d'assister à cette sorte d'aversion épidermique qui nous rappelle une époque où tout ce qui venait de l'étranger était forcément meilleur que la production nationale. On a vécu cela dans le domaine de l'habillement, de l'électroménager, etc. Le produit local était systématiquement dévalorisé, même quand il lui arrivait parfois d'être d'excellente qualité. C'est un peu un esprit retors identique qui se manifeste à propos de l'Unique. Il est clair que tout ce que fait et produit cette dernière n'est pas foncièrement mauvais, mais condamnée à être le réceptacle de toutes les frustrations sociales, culturelles et politiques, elle a beau chercher la performance, que celle-ci lui revient comme un boomerang qui casse tout sur son passage. Que faire pour mériter l'indulgence ? Les Algériens qui aiment passionnément leur télé, quoi qu'on en dise, ont cette solution au bout de la langue : "Il faut rétablir d'abord le droit à l'information et dire la vérité. Quand l'Unique sortira du carcan de l'opacité, tout deviendra plus clair..." L'info est donc visée en premier lieu. Cette profession de foi tombe, cependant, mal avec le silence qui a entouré la maladie du Président.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.