Une récente attribution de 90 logements ruraux à Ouled Driss a provoqué, hier, un mouvement de protestation de la part de quelques dizaines de mécontents. Ces derniers ont bloqué la RN20 pendant toute la matinée à l'aide de pierres et autres objets hétéroclites, perturbant, du coup, la circulation routière vers et depuis ladite commune. Les protestataires ont été ralliés, quelques minutes plus tard, par des demandeurs d'emploi qui ont scandé des slogans hostiles à l'ANEM de Souk Ahras et dénoncé « le favoritisme et le népotisme » exercés à son niveau. La colère des contestataires n'a pu être contenue malgré l'arrivée du chef de daïra qui a tenté d'amorcer un débat avec les manifestants. Les élus communaux n'ont pu regagner le siège de l'APC par peur de représailles, et ce n'est que l'après-midi que la foule a été dispersée par les éléments de la Gendarmerie nationale. Contacté par téléphone, Hafsi Belgacem, le maire de Ouled Driss, a déclaré ceci : « Lors de l'étude des dossiers des postulants au logement rural nous avons tenu compte des situations qui urgent et de l'équilibre régional avec, en premier lieu, les mechtas les plus enclavées pour sédentariser leurs populations. Aucun signe de protestation n'était perceptible du côté des demandeurs depuis bientôt une semaine. La grogne était, par contre, visible chez les jeunes chômeurs et je crois que l'étincelle a commencé chez les jeunes sans-emploi. »