Les responsables des agences de tourisme activant dans la wilaya de Tamanrasset le reconnaissent : le tourisme saharien est tributaire des tour-opérateurs français. Et cette dépendance n'est pas sans conséquence sur l'activité des agences de voyages. Le résultat est constaté aujourd'hui : après une note du gouvernement français qui a déconseillé à ses ressortissants de se rendre dans les régions de Tam et de Djanet, le flux des touristes s'est arrêté d'un coup. «Nous sommes trop dépendants des tour-opérateurs français. Nous voulons travailler avec d'autres tour-opérateurs en Europe», a déclaré M. Benmalek, responsable de l'agence Amener Voyage. Mais cela reste au stade du souhait. Rien n'est fait pour le moment afin de remédier à cette situation. De plus, la promotion de Tamanrasset comme destination touristique n'est pas suffisante. C'est ce que confirme Farid Ighilahriz, directeur de l'Office du parc national de l'Ahaggar : «Il n'y a pas que le Tassili à Tamanrasset. Dans le parc de l'Ahaggar, il y a au moins 10 sites similaires au Tassili qui n'ont pas été explorés», lance-t-il en citant les massifs de Tafedest, Immidir, Ahnit et celui de l'Atakor. «Il est important que les agences de tourisme pensent à désigner leurs propres représentants à l'étranger pour mieux vendre la destination», ajoute-t-il.