Les 18 familles ayant bénéficié d'un logement social locatif à la cité du 18 février (ex-Caserne) à Akbou en septembre 2008 vivent dans des conditions difficiles faute de commodités élémentaires. Ces ménages, habitant dans deux immeubles limitrophes, ne sont toujours pas alimentés en gaz naturel et doivent faire la chaîne pour s'approvisionner en eau potable à la borne fontaine sise en bas de chez eux. Même les compteurs électriques, un pour chaque bâtiment, sont collectifs. Les halls des deux blocs sont, par conséquent, encombrés de pompes à eau.«Chaque famille est tenue de s'approvisionner en eau pendant une heure, en moyenne, tous les deux ou trois jours», nous fera remarquer Rachid Djaoudi, membre du comité de Cité, tout en précisant qu'ils sont obligés, à tour de rôle, de veiller jusqu'à une heure tardive de la nuit pour y parvenir. «Cette situation n'est pas sans créer des problèmes entre voisins. Une dispute à armes blanches a failli, une fois, tourner au drame», ajoutera notre interlocuteur. Relogés une première fois en 2001 dans des immeubles réformés par le CTC, ces habitants de la cité GMS, aujourd'hui rasée dans le cadre des programmes de la résorption de l'habitat précaire, ont été relogés une deuxième fois, il y a trois ans, dans ces logements sociaux locatifs, sis à l'ex-Caserne. «Nous payons notre loyer à raison de 2000 DA par mois au compte de l'OPGI d'Akbou, mais notre calvaire perdure», affirme l'un des habitants qui ajoutera que les autorités locales ont été interpellées à ce sujet, en vain.