Les pilleurs de sable de mer qui continuent d'agir en toute impunité ne limitent plus leur danger au seul littoral, mais élargissent leurs risques aux automobilistes, surtout la nuit. Vendredi dernier, peu après minuit, alors que nous avions emprunté la voie de la sortie est de la ville de Jijel, nous avons été surpris de croiser un camion chargé de sable de mer roulant à contre-sens tous feux éteints, sur le bord de la route. Il aura fallu que l'on s'approche de près pour qu'il daigne allumer ses phares pour signaler sa présence. Nous avons donc frôlé la collision. Une deuxième fois, près d'une heure plus tard, nous croiserons de la même façon un deuxième poids lourd, sorti de la plage de Tassoust, qui se dirigeait vers Taher en se faufilant, dépourvu de lumières, vers la déviation qui mène à Taher, sans pour autant être repéré par le barrage de gendarmerie, installé à quelques centaines de mètres plus loin, au niveau du croisement d'El Achouat. Près de la plage du 3ème kilomètre, nous avons repéré un autre camion quittant cette plage pour prendre, tel un fantôme, la route de Kaous. Nous avons déjà eu à l'écrire, la suppression de l'ouverture dans la séparation centrale de la route dédoublée entre Jijel et El Achouat, au niveau du 3ème km, serait une première mesure contre ces pilleurs de sable. La seconde consisterait à prolonger cette séparation du côté d'El Achouat jusqu'au barrage fixe de la gendarmerie, et ce pour forcer tous les véhicules à passer par la voie. Enfin, et c'est le plus important, les services de sécurité devraient effectuer des sorties au niveau de ces sites d'extraction de sable, mais à partir de minuit bien sûr.