Signé officiellement en avril 2002 à Valence (Espagne), l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne est entré en vigueur le 1er septembre dernier. Une entrée somme toute ordinaire en dépit de toutes les appréhensions qui l'ont anticipées. Du côté des pouvoirs publics, l'optimisme est de mise quant aux répercussions attendues de l'accord en question en ce sens où il devra offrir plus d'opportunités aux PME algériennes de conquérir les marchés européens et de mieux s'adapter aux normes internationales en matière de production et de commercialisation. Pour les opérateurs économiques en revanche, c'est plutôt la course contre la montre. Les entreprises sont sommées de se mettre à niveau dans les plus brefs délais sous peine de disparaître. La suppression des barrières douanières et tarifaires devra accentuer davantage la concurrence et mettra ainsi à rude épreuve les PME algériennes. Un démantèlement tarifaire qui a concerné en premier lieu les matières premières qui forment la première liste des produits pour lesquels l'exemption totale de droits de douane est appliquée dès l'entrée en vigueur. Contrairement aux produits industriels dont le démantèlement des droits de douane est programmé sur 12 ans, il est prévu pour les produits agricoles, les produits agricoles transformés et les produits de la pêche, une libéralisation progressive définie par trois protocoles et une clause de rendez-vous à partir de la sixième année pour une plus grande libéralisation des échanges. Dans un souci d'accompagnement et de suivi de l'application de l'accord d'association, les pouvoirs publics ont procédé à l'installation d'une commission technique de suivi de la mise en œuvre de la zone de libre échange avec l'Union européenne. Présidée par le directeur général de la CACI, la commission en question sera chargée de suivre et d'évaluer la mise en œuvre de la zone de libre-échange, d'enregistrer et d'examiner les requêtes des opérateurs économiques et de formuler toute proposition d'amélioration en la matière.