Les plages interdites à la baignade pour cause de dangerosité présentent majoritairement des rochers à fleur d'eau. Pour la saison estivale 2011, cinq plages ont été fermées au public pour cause de dangerosité, nous affirme-t-on au niveau de l'APPL, (Agence urbaine de la protection et de la promotion du littoral algérois). Il s'agit des plages de Sidi Fredj Ouest, dans la commune de Staouéli, la Fontaine et le Petit bassin dans la commune de Aïn Benian, Sidi El Hadj et El Marsa Centre dans la commune d'El Marsa. Ces plages présentent en effet un danger avéré pour les estivants, «ce sont des plages où les rochers sont à fleur d'eau, elles ne peuvent de ce fait aucunement être autorisées à la baignade», assure un responsable de l'APPL. Les plus grands sites de baignade concernés par cette mesure sont : les plages de Sidi El Hadj, avec un linéaire de 500 m environ et la plage d'El Marsa Centre, longue d'environ 300 m. Ces deux plages se trouvent dans la localité d'El Marsa (ex-Jean-Bart) dans le littoral est de la capitale. En dépit du danger permanent présent au niveau de ces plages, les baigneurs ne manquent pas de s'y rendre, mettant ainsi leur vie et celle de leurs enfants en péril.A El Marsa, le nombre de baigneurs qui fréquentent le rivage rocheux de la commune est impressionnant. Les riverains ont enregistré d'ores et déjà les premières victimes de la saison. Plusieurs chutes de personnes se sont produites, particulièrement à proximité d'un dangereux rocher appelé communément «la girafe», «à chaque saison estivale, de graves accidents surviennent en cet endroit avec un lot de victimes qui s'accroît d'année en année», déplorent des habitants d'El Marsa. En plus de la sinuosité de cette partie du littoral, qui rend la nage très difficile, des jeunes s'adonnent également à des compétitions de saut à partir de rochers pouvant atteindre 10 à 15 m de hauteur. En sautant, ils frôlent à chaque fois la mort d'autant que la Protection civile n'est pas présente sur les lieux. Aux abords de la plage, des écriteaux ont été installés par l'APPL, indiquant clairement que la plage est interdite à la baignade. «A l'orée de chaque saison estivale, nous veillons à l'installation de panneaux signalétiques afin d'indiquer aux estivants que de telles plages sont interdites au public», indiquent les mêmes responsables, avant d'ajouter : «Le prix de revient d'un seul panneau avoisine les 40 000 DA, mais la plupart subissent des dégradations de la part de certains citoyens.» Rappelons que d'autres parties du littoral ont été interdites à la baignade pour diverses raisons, notamment pour cause de pollution, d'absence d'accès ou pour cause de travaux. Le nombre de plages interdites à la baignade pour cause de pollution s'élève à 10, le nombre de celles interdites pour cause d'absence d'accès s'élève à 4 et une plage pour cause de travaux.