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«Un dialogue de responsabilité, de confiance entre deux partenaires majeurs au Nord et au Sud de la Méditerranée»
Bernard Valéro. Directeur de la communication et de la presse au Quai d'Orsay
Publié dans El Watan le 15 - 06 - 2011

Dans cet entretien à El Watan, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valéro, revient de manière détaillée sur la visite d'Alain Juppé en Algérie. Une visite «tournée vers l'avenir et vers des solutions à des problèmes si par hasard il en reste encore».
- Qu'est-ce qui fonde l'approfondissement des relations bilatérales franco-algériennes auxquelles vous avez fait référence ?
Dans la relation bilatérale que nous avons avec l'Algérie, le bloc de dossiers, de projets, d'actions communes menées autour des questions économiques est évidemment très important en volume et en termes de finalité, que ce soit en matière de création d'emplois, d'industrialisation, de développement des courants d'échanges… Pour nous, c'est d'une extrême importance. Nous allons continuer. M. Juppé va souligner auprès de ses interlocuteurs algériens toute l'importance que nous attachons à ce volet de la relation bilatérale franco-algérienne, notamment sous l'impulsion de M. Raffarin et de M. Benmeradi, le ministre de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement. C'est important pour les deux pays.
D'autre part, sur le plan général, nous avons aujourd'hui une scène internationale qui est très bouleversée et nous avons de nombreux sujets de concertation et d'échange – je ne dis pas de discussion – avec nos amis et partenaires algériens. Je pense en particulier au Proche-Orient. La diplomatie française est très engagée dans la recherche d'une solution au conflit israélo-palestinien. Cette solution passe par la reprise d'un dialogue entre Palestiniens et Israéliens et tous ceux qui peuvent contribuer à faire bouger les lignes, à convaincre les uns et les autres d'enfin s'asseoir à une table et de discuter ne peuvent être que les bienvenus. Ce sera là essentiellement le message d'Alain Juppé sur ce dossier-là. En ce qui concerne la situation en Libye, ce qui est important c'est de se projeter dans l'avenir, soit la construction d'une nouvelle Libye démocratique et dans laquelle les Libyens puissent librement décider de leur destin ; là aussi, il est important que tous ceux qui, dans la communauté internationale – et l'Algérie est un acteur majeur dans la communauté internationale et en particulier dans la région – peuvent contribuer à aider les Libyens à construire une nouvelle Libye agissent dans cette direction.

- Vous déclarez que la visite de M. Juppé en Algérie permettra de progresser dans la recherche de résolution des problèmes régionaux. Est-ce à dire que Paris et Alger ne sont pas en phase sur des dossiers ? Alain Juppé s'attachera-t-il à convaincre les autorités algériennes du bien-fondé des actions et de la démarche de la diplomatie française et, par là même, à avoir leur soutien ?
Ce qui est important, d'abord, c'est d'avoir ce dialogue. Un dialogue de responsabilité, de confiance entre deux partenaires majeurs au nord et au sud de la Méditerranée. Pas de tabou, on parle de tout. En second lieu, il s'agit d'avoir un dialogue constructif, de voir ce que les uns et les autres peuvent faire ensemble ou, chacun de son côté, apporter séparément pour essayer de faire avancer un certain nombre de sujets. La question est de savoir ce qu'on peut faire les uns avec les autres pour essayer d'être efficaces, d'être utiles sur un certain nombre de sujets.

- Le G8-Afrique a appelé à une coopération renforcée en matière de développement économique et de sécurité au Sahel. Quelle coopération la France pourrait-elle engager, pour sa part, avec ces pays ?
Nous avons un panachage de propositions, de mesures ; la première est l'intensification de notre propre coopération dans tous les domaines avec les pays qui sont concernés notamment par la menace terroriste au Sahel. Cela veut dire davantage de coopération civile pour permettre le développement économique et social, des créations d'emplois pour pouvoir offrir aux jeunes de tous ces pays un choix entre le terrorisme et un destin individuel qui soit véritablement maîtrisé. Deuxièmement, une coopération en matière de formation, d'échange d'informations dans la lutte antiterroriste. En deuxième lieu, c'est l'appui de la France à tout ce qui peut renforcer la coopération régionale pour le développement de toute la région. L'Algérie fait beaucoup en matière de lutte antiterroriste et nous soutenons cet effort. Troisièmement, nous menons une action très soutenue pour que l'Union européenne soit un partenaire actif, engagé auprès de chacun des pays du Sahel et auprès de tous les pays du Sahel collectivement.

- Qu'en est-il du volet humain des relations bilatérales franco-algériennes ? L'examen de l'accord bilatéral de 1968 est-il clos ? Reste-il des points à étudier ?
Au cours des dernières années, nous avons fait des efforts réels pour fluidifier la circulation des personnes que ce soit en nombre de visas accordés, en diminution du nombre de visas refusés ; en facilitation d'octroi de visas de circulation de court séjour, on a essayé de faire au mieux. On a pris toute une série d'initiatives pour l'amélioration du traitement des demandes de visa. Et on va continuer. Là aussi, il est important pour Alain Juppé et ses interlocuteurs algériens de faire le point. Nous sommes attachés à ce que cet accord bilatéral fonctionne davantage et que s'il y a des problèmes, d'en parler. Il y aurait rien de pire que d'oublier cet accord et de ne pas parler de ce sujet-là. Les Algériens sont des partenaires importants, avec lesquels on discute de tout dans un esprit constructif. Du respect. Une volonté commune de faire du travail collectif et surtout de prise en compte des opinions des uns et des autres, sans aucun sujet tabou.

- N'y a-t-il plus de contentieux ?
Il n'y a pas de point de contentieux sans solution. Il n'y a pas de solution sans dialogue et, précisément, c'est l'objet de la visite de M. Juppé en Algérie. Ce qu'il est important de souligner, en tout cas, c'est notre approche ; c'est plus une visite tournée vers l'avenir et vers des solutions à des problèmes si, par hasard, il en reste encore.


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