Nous sommes favorables au dialogue, mais nous n'écartons pas le recours à des actions sur le terrain pour faire aboutir nos revendications», ont indiqué les collectifs des transporteurs de la wilaya de Tizi Ouzou lors d'une conférence de presse organisée hier au siège de l'Union nationale des transporteurs à la gare routière d'Alger. Ils appellent les citoyens à se mobiliser pour mettre fin à ces mesures qu'ils trouvent pénalisantes à la fois pour les transporteurs et les citoyens. «Les autorités locales nous ont dit que nous n'avons pas le droit de parler des voyageurs. Mais moi aussi je suis un citoyen et j'ai le droit de participer à la gestion de ma ville», déplore un transporteur. Les contestataires de la wilaya de Tizi Ouzou maintiennent leur décision. Ils refusent de rejoindre la gare ferroviaire de Kaf Naâdja. Ils posent comme condition préalable, soit la réouverture de l'ancienne gare, soit l'aménagement de la gare ferroviaire de Kaf Naâdja, pour la reprise du travail. Cependant, la deuxième proposition est une longue procédure. Ce qui laisse entendre que la réouverture de l'ancienne gare routière reste la seule solution pour mettre fin à la confusion que connaît le secteur des transports dans cette wilaya. La réouverture de cette gare implique forcément l'ajournement de la décision des autorités locales. Mais ces dernières affirment que cette décision «est irréversible», soulignent les transporteurs qui insistent sur l'existence des solutions intermédiaires. «S'ils nous ouvrent l'ancienne gare routière, aucun bus ne traversera le centre-ville. Dès que le bus sort de la gare, il prend la rocade sud, évitant ainsi de causer des embouteillages en ville», propose un transporteur. Le collectif des transporteurs de la wilaya de Tizi Ouzou trouve l'interdiction de l'entrée aux bus privés et l'autorisation à ceux de l'Etusa d'y accéder comme une forme d'injustice qui vise essentiellement à casser le transport privé à Tizi Ouzou. Questionné au sujet des voyageurs livrés aux fraudeurs et à la mauvaise gestion du volet communicatif, les transporteurs de la wilaya de Tizi Ouzou justifient la situation chaotique par le fait qu'ils ne sont pas avisés par les autorités. «Nous ne sommes pas en grève, mais en arrêt de travail forcé suite à la fermeture de l'ancienne gare routière», répondent-ils. L'UNT interpelle les hautes autorités afin d'intervenir pour mettre fin au conflit opposant les transporteurs et la direction du transport.