La saison estivale est mise à profit par l'association Etoile culturelle d'Akbou (ECA) pour prolonger son programme de sensibilisation de la population quant à la protection de l'environnement, en mettant en place des espaces d'expression susceptibles d'inculquer à ses jeunes adhérents des notions de citoyenneté agissante et de responsabilité à même de leur permettre de réussir leur engagement dans la vie de la Cité. En collaboration avec la Conservation des forêts de la wilaya de Béjaïa et le club vert Green Arrow, nous avons installé un camp de toile à Aokas pour permettre à nos adhérents de concrétiser sur le terrain une série d'activités ‘‘infos-plage'' sous le slogan ‘‘soyons tous citoyens et responsables''», affirme Mouloud Salhi, président de l'ECA. Cette opération, soutenue par le programme pluri-acteurs «Jossour» et le ministère de la Jeunesse et des Sports, regroupe du 17 au 29 juillet une soixantaine de membres de l'association, âgés de 10 à 18 ans, répartis en trois sessions, bénéficiant chacune de quatre jours de vacances. Une exposition d'affiches destinée aux estivants atterrit chaque matin sur l'une des plages d'Aokas, Baccaro, Les Hammadites, Maghra, Souk El Tenine et Melbou en vue de sensibiliser les vacanciers quant à la nécessité de préserver le milieu naturel dans lequel ils vivent.
ECO-GESTES Au camp d'Aokas, nous nous sommes rapprochés de quelques jeunes restés sur place pour nous enquérir de leurs occupations et préoccupations. «Ce fut une bonne occasion pour nous de sensibiliser les estivants en leur distribuant des dépliants leur rappelant les éco-gestes au quotidien devant leur permettre d'adapter leur mode de vie et leurs pratiques de consommation au développement durable. Les vacanciers semblent intéressés et réceptifs, alors que des jeux ludiques sont proposés à leurs enfants», nous dira Tanina, 17 ans. Massi, de la même génération, estime pour sa part que «la vie en groupe au camp est enrichissante à plus d'un titre et constitue pour nous une bonne expérience à renouveler. Notre troupe théâtrale Tagharma présente en soirée sur l'une des plages la pièce L'éboueur et le directeur, alors que des projections vidéo documentaires et de la break-dance complètent l'animation, au grand bonheur des familles présentes.» Aghiles, quant à lui, a tenu à nous servir de guide pour nous faire visiter leur campement constitué de trois grandes tentes. «Nos conditions d'hébergement sont limitées, mais nous essayons de nous organiser au mieux avec les moyens du bord pour éviter les conflits», nous fait-il remarquer. «Le plus important est d'apprendre à vivre en groupe dans un camping», intervient l'un des animateurs. La 2e session n'a pas été vraiment gâtée par la météo puisque le drapeau rouge a flotté tout au long de sa durée. Tout le monde s'accorde à dire qu'il faudrait, dorénavant, consulter les prévisions météorologiques avant d'arrêter son programme d'action. Un estivant d'un certain âge n'a pas manqué d'attirer notre attention sur les détritus qui jonchent la plage en pointant du doigt la responsabilité des autorités locales dans cette situation déplorable. Une situation qui contraste entre la volonté du mouvement associatif à s'impliquer dans la préservation de la biodiversité d'une part et la réalité affligeante du terrain d'autre part.