Le sport n'aura vécu en 2005 que sur le rythme des rencontres footballistiques qu'ont disputées les équipes des clubs phares de la wilaya, en l'occurrence, le CSC, le MOC et l'ASK, et ce, face à l'effacement des autres disciplines auxquelles aucun club ni association ne porte un quelconque intérêt. Cependant, ce sacrifice (la disparition des autres sections sportives au niveau d'un club) pourrait être justifié, quoique cela reste ridicule, par la non rentabilité de pareilles disciplines, ce qui a conduit à leur mort programmée. Par ailleurs, si le basket-ball, le volley-ball, le hand-ball sont devenues des disciplines fantômes au profit du football, les résultats de ce dernier ne sont guère reluisants, surtout que les clubs constantinois se débattent dans des problèmes sans tête ni queue. Les présidents sont installés, élus et déchus selon les humeurs de la rue, l'argent alloué par l'Etat est justifié par des dépenses faramineuses qui peuvent cacher parfois des pratiques illégales. En somme, rien que pour reprendre les dires d'un jeune cadre bien alimenté en informations sur le domaine, « les subventions allouées au CSC et au MOC peuvent permettre l'émergence de six clubs de basket et d'autant de clubs de hand-ball et de volley-ball, la mise en place de trois aires de jeux et même l'aménagement d'une petite salle de boxe. » Il est vrai dans ce cas qu'une salle de boxe serait très bien accueillie par les pugilistes de la ville. Mais non, on préfère donner des sous à ceux qui s'en servent mal. Pourtant une question légitime s'impose : que nous a apporté le football constantinois comme titres glorieux qui pourraient nous rendre fiers ? La réponse est simple : rien du tout. Le MOC n'a été champion qu'une seule fois en 70 ans d'existence et de même pour le CSC, qui compte, nous dit-on, 107 ans avec un seul titre de championnat et c'est tout. Voilà donc une discipline budgétivore et qui continue encore à pomper de l'argent, puisqu'on a ouï dire que le stade Hamlaoui allait bénéficier d'une enveloppe de 14 milliards de centimes. Reposons maintenant une autre question : combien d'aires de jeux libres peut-on mettre en place dans les différents quartiers de la ville avec cette même somme ? Sachant que ces espaces seront très utiles pour l'épanouissement des petits et des grands est vivement conseillé par les sociologues et psychologues. Les clubs ne savent peut-être pas gérer l'argent qui leur est alloué, mais l'Etat n'est pas exempt de tout reproche du moment que seul le football a droit en ce moment à tant d'égards.