Une centaine d'enseignants de l'université de Sidi Bel Abbès ont barré la route, hier dans l'après-midi, à hauteur du boulevard Abane Ramdane, pendant une dizaine de minutes, dénonçant par ce geste le « laxisme des pouvoirs publics et les atermoiements de la Cnep dans la livraison des 155 logements qui leur sont destinés ». Préalablement, dans la matinée, ils avaient engagé deux actions de protestation en observant simultanément un sit-in devant le siège de la wilaya et un autre devant les deux tours d'habitation (propriété de la Cnep) du quartier Bouazza El Gharbi (ex-Bremer). Des actions de protestation qui se sont d'ailleurs déroulées dans le calme et sous le regard « bienveillant » des forces de l'ordre qui ont déployé, pour la circonstance, un imposant cordon sécuritaire. Selon certains enseignants, une délégation composée de représentants des protestataires a été reçue, vers 14h, par le chef de cabinet du wali et devait, en présence du directeur de l'agence Cnep et du secrétaire général de l'université, aplanir le différend en « fixant une date pour la remise des clés aux bénéficiaires de logements, détenteurs depuis plusieurs mois de décision d'affectation en bonne et due forme ». Face au refus du directeur de la Cnep de livrer les clés des logements sans l'aval de sa tutelle, qui s'est montrée inflexible, la rencontre s'est soldée par un échec. Concernant la genèse de ce dossier qui revient souvent dans ses revendications, le Cnes avait expliqué, dans l'un de ses communiqués : « Depuis avril 2004, le blocage de l'opération d'octroi de logements était dû à des entraves bureaucratiques. » Les enseignants affiliés au Cnes et au Syndicat national des maîtres assistants hospitalo-universitaires ont, par ailleurs, convenu d'un nouveau mouvement de protestation aujourd'hui. Aussi, le président du tribunal de Sidi Bel Abbès a été saisi pour qu'une ordonnance soit délivrée aux bénéficiaires, ce qui leur permettra d'accéder à leur habitation sous l'autorité d'un huissier de justice.