Plus de 3000 enfants naissent chaque année en Algérie hors mariage, selon les chiffres de la Direction de l'action sociale (DAS). Plus de 700 enfants sont recueillis dans le cadre de la kafala locale tandis que plus de 100 sont pris par des nationaux résidant à l'étranger. Selon les chiffres de la DAS, qui relève du ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale, plus de 200 enfants sont repris par leur mère alors que le reste, pour la plupart des handicapés, est gardé dans les institutions de l'Etat. La demande des couples pour la « kafala » est plus importante que le nombre d'enfants abandonnés. La commission nationale chargée de la « kafala » est chapeautée par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale avec l'implication des ministères de la Justice, de l'Intérieur et des Affaires étrangères. Le dossier de la kafala pour les nationaux est composé d'une demande de motivation formulée par les postulants ainsi que d'une enquête psychosociale effectuée par l'assistance sociale. Il est demandé, également, les extraits d'acte de naissance des demandeurs, une fiche familiale du couple ou fiche d'état civil pour les célibataires. Les casiers judiciaires et une attestation de travail des demandeurs. Les trois dernières fiches de salaire et les certificats médicaux de bonne santé des époux. Un justificatif de logement et des photos d'identité récentes. Pour les résidents à l'étranger, en sus des pièces citées ci-dessus, il est demandé une copie de la carte consulaire et une enquêté sociale dûment remplie et signée par les services consulaires. Le dossier de changement de nom doit comporter une demande de changement de nom, un extrait de naissance de l'enfant recueilli et une copie légalisée de l'acte de « kafala ». L'enquête sociale préalable vise des renseignements concernant la moralité de l'époux et de l'épouse, des renseignements sur l'aspect psychologique, éducatif et culturel du milieu d'accueil. Les demandeurs doivent justifier de la motivation réelle qui les incite à élever un enfant. Dans le cas d'un couple mixte, une Algérienne avec un Français, à titre d'exemple, le nom de l'enfant « makfoul » est porté sur le nom de la mère algérienne ! Le nombre de pouponnières publiques est de 25, auxquelles il faut ajouter les associations privées, comme l'AAEFAB (Palm Beach et Hadjout), Rachda et une autre à Blida. Il faut noter que la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations unies a été ratifiée par l'Algérie le 19 décembre 1992 et entrée en vigueur le 16 mai 1993.