Bien que disposant d'architectes, d'urbanistes et de paysagistes, la ville patauge dans d'inextricables difficultés. Hormis les artères principales de la ville, la municipalité n'a pris aucune initiative pour procéder à la réfection des routes, dont l'état inquiète au plus haut point aussi bien piétons qu'automobilistes. Cette situation qui perdure depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, n'offusque outre mesure les locataires de l'Hôtel de ville à «l'abri» dans leurs nouvelle voitures de service. La municipalité qui a claironné sur tous les toits qu'elle allait prendre en charge le dossier relatif à l'état des routes de la capitale de l'antique Sitifis, où la roue du développement est à l'arrêt, n'a toujours pas tenu ses engagements. Et dire que son mandat tire à sa fin, sans pour autant mettre un terme à la dégradation du réseau routier éventré par endroits et gondolé en d'autres. Pour constater de visu les nids de poule et les crevasses, il suffit de faire un tour du côté de la cité Hachemi, du premier campus de l'université Ferhat Abbès, de Gaoua, du centre- ville (à côté d'Actel), de Z'kak Tamara, de Kaâboub, du Bon Marché, de Langar et bien d'autres coins de la ville, abandonnée à un triste sort par une assemblée qui excelle dans les opérations de prestiges. Crevasses, nids de poule et tronçons ondulés, telles sont les caractéristiques des «pistes» des quatre coins de l'agglomération. Hormis une portion des trois artères principales, lesquelles sont bichonnées et retapées régulièrement, la municipalité, n'a pris aucune initiative pour régler cet épineux problème qui inquiète les citoyens qui ne voient rien venir. «Le mandat de l'actuelle assemblée est, qu'on le veuille ou non, négatif à tous points de vue. Le cadre de vie du citoyen qui se dégrade de jour en jour n'a bénéficié d'aucune attention des élus, dont certains se sont bien occupés de leurs affaires personnelles. L'intérêt de la collectivité, qui patauge dans d'inextricables difficultés, est le dernier souci de nos représentants pour lesquels la pollution générée par ces tacots de bus n'est pas une priorité, tout comme le lancement d'un nouveau plan de circulation, qui sommeille dans les tiroirs depuis les années 1990», diront de nombreux citoyens outrés par le déclin de leur cité qui prend l'eau. «On voudrait connaître l'avis et l'opinion de nos élus à propos de ces lugubres et piteux ronds-points installés à Kaâboub, Fermatou et les 1014, pour ne citer que ces endroits. Le temps est venu pour corriger ces monstruosités, d'autant plus que la ville dispose d'architectes, d'urbanistes et de paysagistes en mesure de redorer son blason, et se remettre au travail au plus vite», soulignent, non sans colère, nos interlocuteurs qui attendent à l'instar de leurs concitoyens la réhabilitation des feux de signalisation, une opération qui s'éternise. «L'installation de nouveaux feux de signalisation mérite d'être inscrite dans le livre Guiness, d'autant plus qu'une telle opération, n'ayant pas été, faut-il le rappeler, traitée par la commission nationale des marchés publics, fait du surplace depuis des mois, pour ne pas dire des années», ajouteront ironiquement des citoyens ne pouvant rester insensibles devant un tel naufrage ne disant pas son nom.