Les membres de l'Association des résidants de la cité Ben Aknoun (ARC) reviennent à la charge en raison de leur expulsion de leurs logements de fonction. Après l'action de protestation organisée le 10 octobre dernier devant le siège de l'Institut de formation en électricité et gaz de Sonelgaz, à Ben Aknoun, les membres de cette association affirment que la menace d'expulsion pèse toujours sur eux, en dépit des déclarations rassurantes du PDG de Sonelgaz. Pour eux, de deux choses l'une : soit le premier responsable de Sonelgaz verse dans le mensonge, ou bien il est frappé d'amnésie. C'est du moins ce qu'ils affirment dans un document remis à la rédaction. «De nouvelles ‘décisions de mise à disposition exceptionnelle' de logements sont transmises par les entités de Sonelgaz aux résidents en cours d'activité. Ces nouvelles décisions indiquent que les logements mis à leurs dispositions pour la période où ils exercent au sein de leur société leur sont accordés ‘à titre précaire et révocable' !», ont-ils noté. Et de s'interroger : «Peut-on affirmer alors, sans scrupule, qu'aucune menace d'expulsion ne pèse sur les résidents ?» Les membres de l'association rappellent pourtant dans ce document que le conseil d'administration et l'assemblée générale avaient décidé en 2005 et 2008 de poursuivre la vente «dans une première phase, de quelque 2000 logements» à leurs occupants. Mais à leur grand étonnement, M. Bouterfa, le PDG de Sonelgaz, décide en 2010 de suspendre le processus de cession des logements au profit des travailleurs de l'entreprise, les plongeant ainsi dans le désarroi et l'incertitude. «M. Bouterfa a, sans aucune gêne, nié le 11 octobre 2011 ‘toute vente matérialisée par des actes administratifs au profit des résidants' ! Est-ce une erreur ou un mensonge de sa part ?» ont-ils dénoncé. S elon les rédacteurs du document, la non-tenue des engagements pris par la direction de Sonelgaz quant à la cession des logements fait perdre aux résidants «l'opportunité de souscrire aux différents programmes initiés par les pouvoirs publics, étant donné qu'ils occupent déjà des logements sociaux pour lesquels ils payent des loyers mensuels déclarés sur fiche de paye». Pour eux, le premier responsable de Sonelgaz est en train de préparer l'expulsion, à terme, de ses employés et de ses retraités. «Faut-il attendre qu'il y ait encore mort d'homme pour que M. Bouterfa daigne revoir cette stratégie ruineuse et porteuse de dérive ?» ont-ils averti. «Pourquoi deux poids, deux mesures, sachant que M. Bouterfa a bénéficié, lui-même, d'un logement dit de fonction pour ensuite le revendre ?» se sont-ils interrogés.