Sinistrées du séisme du 21 mai 2003 qui a frappé le centre du pays, près de 100 familles habitant la commune de Sidi M'hamed ont été transférées, le 3 octobre de la même année, à la cité 193 Logements à Baba Ali (Birtouta). Aujourd'hui, une partie de ces sinistrés demande une enquête sur l'état de la cité en question. Laquelle, à leur avis, n'a pas été construite selon les normes requises « à voir l'état de délabrement avancé qui la caractérise ». En plus, ajoutent des sinistrés rencontrés sur les lieux, « les logements dont nous avons bénéficié sont exigus. Il s'agit de F1 et de F2 réaménagés respectivement en F2 et F3 pour être affectés à des familles de quatre à dix membres. Les façades et les cloisons ont été construites avec des matériaux détériorés. En effet, quand il pleut, le plâtre s'effrite et tombe, des parties des pourtours des terrasses aussi. Problèmes inextricables De partout, s'infiltrent les eaux de pluie ». En plus, « il n'y a pas de moyens de transport. Il faut solliciter un fraudeur. Les services des P et T ont entamé les travaux d'installation du réseau téléphonique pour ensuite les abandonner. Nous vivons dans un isolement total : nous n'avons ni lycée ni centre de soins. » Les sinistrés rappellent que la commune de Birtouta n'est pas classée sinistrée du séisme du 21 mai 2003, néanmoins « cette cité a subi des dégâts, il n'y a que cette agglomération qui a été touchée par la catastrophe. Des travaux de réhabilitation y ont été effectués mais pour rien, vu l'état des matériaux utilisés à cet effet. Ainsi, on ne peut même pas accrocher un cadre au mur. Il suffit d'un coup de marteau pour voir une partie de la cloison s'effondrer. Nous sommes des sinistrés, et nous avons été relogés dans une cité sinistrée. Il y a même des familles qui ont quitté les lieux. Nous avons sollicité, en vain toutes les instances concernées sur ces problèmes. » En effet, la cité reflète un décor de désolation. Des façades sont lézardées ainsi que des cloisons des logements visités. Des habitations situées au rez-de-chaussée de certains immeubles sont en état d'abandon. Par terre, traîne une partie de la boiserie, entre autres panneaux, portes et châssis. Des plâtrats s'amassent sur les trottoirs. Quant aux espaces verts, ils sont inexistants. Nous avons sollicité les services du wali délégué de Birtouta, en vain. Quant au P/APC de Birtouta, il relève que ce problème ne concerne pas les responsables locaux. « Ce qui nous préoccupe néanmoins, ce sont les canalisations d'eau potable que nous devons refaire », relève-t-il.